ICPE : la procédure d’enregistrement d’un élevage innovant de plus de 1300 porcs retoquée dans les Landes
Le préfet des Landes vient de refuser la procédure d’enregistrement d’un élevage naisseur-engraisseur sur paille avec 210 reproducteurs, 462 porcelets et 500 porcs charcutiers dans une serre agricole photovoltaïque inoccupée. Le projet prévoit plusieurs aménagements en faveur du bien-être animal.
Le préfet des Landes vient de refuser la procédure d’enregistrement d’un élevage naisseur-engraisseur sur paille avec 210 reproducteurs, 462 porcelets et 500 porcs charcutiers dans une serre agricole photovoltaïque inoccupée. Le projet prévoit plusieurs aménagements en faveur du bien-être animal.

La préfecture des Landes vient de refuser la procédure d’enregistrement d’un projet d’implantation d’un élevage de 1365 porcs à Pissos qui avait suscité une forte opposition d’un collectif d’habitants, rapporte un article de Sud Ouest du 30 septembre.
Lire aussi : Abandon d’un projet d’élevage de 1000 porcs dans la Creuse, pourquoi Les Ecologistes félicitent la préfète ?
Un élevage naisseur engraisseur sur paille avec zones enherbées et pataugeoire
Il s’agit d’un projet d’élevage naisseur engraisseur sur paille avec zones enherbées sous abri et « pataugeoire », d’un investissement de 600 000 euros devant s’établir sur le lieu dit de Mougnoc. Et ce sans nouvelle construction puisque consistant en l’aménagement de deux serres agricoles inoccupées avec des panneaux photovoltaïques qui devaiten initialement accueillir une production de kiwis.
Lire aussi : ICPE en élevage : deux décrets d’application de la loi Duplomb mis en consultation publique
Projet innovant élaboré avec l’Inrae et l’école de Purpan
Un projet élaboré en collaboration avec l’Inrae et l’école d’Ingénieur de Purpan pour le suivi des résultats technico-économiques des techniques innovantes mises en place, selon le dossier d'enregistrement.
Le projet prévoit une présence simultanée de 216 reproducteurs, 462 places post-sevrage et 510 places de porcs en engraissement, les effluents devant être collectés toutes les semaines et transférés dans une unité de méthanisation.
Relire : « Simplification administrative : tout reste à faire pour les élevages de porcs et volailles ! »
La charte du Parc naturel régional des Landes de Gascogne pointée par la préfecture
Dans le cadre de la procédure pour une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), le préfet des Landes a refusé l’enregistrement de l’élevage par un arrêté préfectoral en date du 25 septembre 2025.
Pour argumenter sa décision, le préfet met en avant que le « projet est susceptible de porter atteinte aux intérêts environnementaux du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) Leyre, et de ne pas respecter la charte du Parc naturel régional des Landes de Gascogne ». Il pointe aussi le fait que le projet implique « l’imperméabilisation d’une surface de 3,38 ha de zones humides » et que cette activité est soumise à procédure d’autorisation environnementale (réglementation LEMA).
Ces différents organismes avaient émis, chacun à leur tour, un avis défavorable à ce projet, tout comme le service police de l’eau (Spema).
S’il souhaite poursuivre son projet l’éleveur devra déposer une demande de projet « correspondant aux exigences d’un dossier ICPE soumis à autorisation » avec des études plus conséquentes sur les aspects environnementaux.
Lire aussi : Loi Duplomb : un premier pas positif pour les élevages de porcs et de volailles
Les nuisances olfactives pointées par un collectif d’habitants
En mai dernier une pétition lancée par un collectif d’habitants de Pissos s’opposait au projet dénonçant de potentielles nuisances olfactives liées aux déjections des animaux « accentuées par la chaleur dans la serre », et des risques de pollution du ruisseau du Braou (se jetant dans la Leyre) passant à 35 m de l’élevage.
Lire aussi : « Il faut lever les freins à l’agrandissement des élevages de porc »