Aller au contenu principal

Matière organique : simuler les impacts des pratiques sur le stock de carbone du sol 

Vaut-il mieux exporter des pailles et apporter du fumier ? Installer des couverts ? Des outils aident les agriculteurs à évaluer l'impact de différentes stratégies sur le statut organique des parcelles.

L’épandage de 30 tonnes de fumier de bovins bien décomposé apporte approximativement 3,4 tonnes de matière organique stable avec une valeur Ismo (Indice de stabilité de la matière organique) de 60 %. Ceci permet de couvrir les besoins d’une rotation sur trois ans.
L’épandage de 30 tonnes de fumier de bovins bien décomposé apporte approximativement 3,4 tonnes de matière organique stable avec une valeur Ismo (Indice de stabilité de la matière organique) de 60 %. Ceci permet de couvrir les besoins d’une rotation sur trois ans.
© J.-C. Gutner

Comment va évoluer la matière organique des parcelles, en cas d’export de pailles et import de fumier ou de lisier ? Il est particulièrement utile de maîtriser les impacts des différentes stratégies en cas d'échanges paille-fumier, afin d'opter pour la solution la plus adaptée. L’outil Simeos-AMG, mis au point par Agro-transfert et territoires avec plusieurs instituts techniques et de recherche, peut apporter des réponses grâce à ses simulations d’évolution. Disponible en ligne, il propose une version Découverte gratuite. Différents conseillers utilisent le logiciel pour estimer l’évolution sur plusieurs années du statut organique d’un sol selon les pratiques culturales et le pédoclimat.

L’agriculteur peut évaluer l’évolution du stock du carbone organique en variant sa rotation, rendements, gestion des résidus, couverts d’interculture ou associés, cultures dérobées, apports de produits résiduaires organiques, irrigation, type de sol, teneur initiale du sol en carbone organique et climat. Dans une simulation, 4 tonnes de matière sèche de pailles de blé retournées au sol apportent environ 400 kg de carbone humifié par hectare. Soit environ la même quantité qu’un couvert d’interculture d’une biomasse aérienne de 2 t MS/ha, selon Agro-transfert.

Perte de 1,2 t de matière organique par an avec des pailles exportées sans couvert

Les chambres d’agriculture disposent de données moyennes. Celle du Nord-Pas-de-Calais évalue les pertes en matière organique d’un sol à environ 1 200 kg/an pour un sol à 2 % de MO, en cas d’exportation de paille et sans couvert interculture. L’épandage de 30 t de fumier de bovins bien décomposé apporte approximativement 3,4 t de matière organique stable (30 t x 190 kg/t x 60 %) avec une valeur Ismo (Indice de stabilité de la matière organique) de 60 %. Ceci permet de couvrir les besoins d’une rotation sur trois ans. Les lisiers présentent peu ou pas d’intérêt pour la matière organique stable.

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Moisson 2025 : ne pas manquer les opportunités de vendre ses céréales
La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…
<em class="placeholder">Sébastien Bodineau et Arnaud Blanchard, céréaliers en Eure-et-Loir</em>
« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »

Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse…

<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures