Aller au contenu principal

Désherbage mécanique : « J’utilise la herse étrille pour désherber mes maïs bio et conventionnels »

Agriculteur à Ambronay (Ain), Maxime Jolivet tire parti des ses cultures en bio pour recourir au désherbage mécanique en productions conventionnelles.

Maxime Jolivet, agriculteur à Ambronay (01),   "sur les cultures en conventionnel, le désherbage mécanique est davantage utilisé sur soja et tournesol que sur maïs. Dans ce dernier cas, un passage de bineuse est réalisé quand il y a eu un échec du désherbage chimique."
Maxime Jolivet, agriculteur à Ambronay (01), "sur les cultures en conventionnel, le désherbage mécanique est davantage utilisé sur soja et tournesol que sur maïs. Dans ce dernier cas, un passage de bineuse est réalisé quand il y a eu un échec du désherbage chimique."
© SCEA ABL

« Sur notre exploitation, nous disposons d’une herse étrille Treffler de 16 mètres de large et d’une bineuse Garford de 8,80 mètres (10 rangs) avec guidage caméra. Les deux équipements sont utilisés sur nos maïs biologiques et peuvent l’être en conventionnel. En bio, le maïs est positionné derrière quatre ans de luzerne dans la succession culturale. Un labour est réalisé systématiquement en janvier ou février. Un ou deux faux-semis suivent selon les conditions météorologiques, plus en surface pour le dernier de façon à ne pas remonter de graines d’adventices.

Un ou deux jours avant le semis du maïs, je passe la herse étrille sur 10 hectares à l’heure, ce qui détruit les adventices qui étaient sur le point de lever. Je refais un passage de cet outil trois à quatre jours après le semis, pour éliminer toutes les plantules qui commencent à croître. C’est très efficace quand on peut le faire. Le maïs est semé suffisamment profond (4 à 5 cm) pour permettre cette intervention sans toucher la culture. Ces passages de herse étrille sont très importants dans la maîtrise des adventices. Je fais donc en sorte de les programmer avec le semis dans une fenêtre météorologique où il n’y aura pas de prévision de pluie.

À partir de la levée du maïs, j’utilise la bineuse en intervenant dès le stade 2-3 feuilles si les conditions météo le permettent. À ce stade, il faut y aller tout doucement, à 2-3 km/h pour ne pas endommager les plants. Ensuite, j’effectue deux ou trois passages de bineuse, plus rapides. L’outil comporte des doigts kress pour détruire des adventices sur le rang. Au dernier passage à 8 feuilles du maïs (8 km/h), on recouvre un peu les rangs de maïs en créant de petites buttes. L’efficacité sur les adventices est bonne si l’on a 48 heures sans pluie derrière chaque passage.

La herse étrille est utilisée également sur maïs conventionnel, avant semis. Le désherbage repose ensuite sur deux traitements herbicides de post-levée. La bineuse est très peu utilisée sur maïs, sauf quand il faut rattraper un échec de désherbage chimique. Elle est surtout employée sur tournesol et soja. »

 

 
Une herse étrille Treffler de 16 mètres sert beaucoup à la destruction des adventices en bio.
Une herse étrille Treffler de 16 mètres sert beaucoup à la destruction des adventices en bio. © Treffler

 

SCEA ABL : 170 ha en agriculture biologique dont entre 15 et 30 ha de maïs (100 à 110 q/ha de rendement). EARL du Lormet : 560 ha en conventionnel dont 150 de maïs (125 à 130 q/ha). Irrigation. Cinq associés.

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

Label HVE sur une photographie de céréales.
HVE : comment bénéficier du crédit d’impôt HVE en 2025 ?

La loi de finances 2025 a de nouveau reconduit le crédit d’impôt HVE (Haute valeur environnementale) pour un an. Les…

champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures