Limousin
Un saccage de trop fait réagir les pomiculteurs en Corrèze
Il y a quelques jours un verger de pommes Opal et Evelina a été totalement dévasté. Le producteur concerné et l'Association Pomme du Limousin ont porté plainte contre X.

ans la nuit du 26 au 27 mai, près d'un demi-hectare de verger de pommiers a été saccagé par un groupuscule d'écologistes (Groupe actions antipollution pesticides agricoles) à Concèze dans le Limousin. Ce préjudice dépasserait les 15 000 € pour l'arboriculteur et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, ces actes de vandalisme ne sont pas pris en charge par les assurances. Outre le verger détruit, l'arboriculteur a retrouvé des panneaux portant les slogans suivants : “Stop pesticide pollution intensive d'autres alternatives possibles sont vitales” ou encore “Prenez-vous en main, nous sommes là”. En 2010 déjà une parcelle avoisinante avait subi le même saccage sur 200 pommiers. Là, les dégâts s'étalent sur 1 700 arbres nouvellement installés par le producteur. Or, comble de l'injustice, il s'agissait de deux variétés résistantes à la tavelure (donc nécessitant moins d'intrants), à savoir les variétés Opal et Evelina. « Il s'agissait d'un verger de la relève, de l'avenir de la production française de pommes », assure-t-on à l'Association Pomme du Limousin. Une association qui compte 280 producteurs et quatre coopératives. Dégoûté, le producteur n'en revient pas du préjudice qu'il doit endurer. « On me traite d'assassin », relève-t-il. Le verger n'avait pas un mois et le producteur est engagé dans les démarches de qualité de la filière : Vergers écoresponsables. Et les arbres n'avaient jamais été traités depuis leur plantation. Pour ce producteur, âgé de 55 ans, ces jeunes arbres correspondaient à la volonté de transmettre son verger à son fils. Le producteur a porté plainte contre X et l'Association Pomme du Limousin a décidé elle aussi de porter plainte afin que toute la lumière soit faite sur cet acte de délinquance, qu'elle juge « ignoble et inacceptable ». L'Association attend de pied ferme que l'enquête soit terminée. « Nous attendons que les autorités condamnent cette destruction de l'outil de travail avec la plus grande fermeté », écrit-elle par voix de communiqué.