Nord-Pas-de-Calais
Un Printemps de la Bio pour séduire et rassurer le consommateur
La 14e édition du Printemps de la Bio, qui se déroulera la première quinzaine de juin dans toute la France, détaillera les garanties offertes par la filière en termes de contrôles et de traçabilité.
« Il n’y a plus que le climat que l’on ne parvient pas à contrôler ! », viennent d’expliquer des membres d’Aprobio, centre de ressources, de développement et de promotion de la filière Bio en Nord-Pas-de-Calais. « Les fraudes à la viande de cheval ont dopé l’activité des commerçants bio installés au cœur des halles de Lille », explique Benoît Canis, producteur et fondateur de Vert’Tige. Depuis son installation dans la métropole lilloise voici vingt-sept ans, cet ancien président de la Fnab est un défenseur convaincu de la bio. Son magasin de f&l des halles lilloises a connu une hausse de chiffre d’affaires de 20 % et celui du boucher bio, situé juste en face de son étal, une augmentation de plus de 50 %. La bio est coutumière du fait aux lendemains de chaque crise alimentaire ou sanitaire. « L’épisode Spanghero nous a aidés à porter le discours du “commercer autrement” auprès d’une nouvelle frange de consommateurs qui ne veulent plus se faire avoir », souligne le producteur et distributeur en f&l bio qui évoque une croissance annuelle régulière de 5 à 6 % des produits bio en France. « Les adeptes de la bio ont changé. Hier, ils étaient altermondialistes, puis ils ont été préoccupés par leur santé. Aujourd’hui, ils veulent consommer autrement, connaître l’origine des produits », explique-t-il en soulignant l’importance des liens tissés entre opérateurs économiques permettant de diminuer d’autant le risque de fraudes. Aprobio profite ainsi du Printemps de la Bio pour rappeler les garanties offertes par la bio en matière de contrôles et de traçabilité. « Le bio n’échappe pas aux contrôles classiques du type répression des fraudes, mais en plus on en remet une couche avec l’obligation faite à tous les opérateurs de respecter le cahier des charges européen », explique Florent Leroy, responsable développement du “Fournil Bio” qui doit communiquer l’ensemble de ses recettes à l’organisme certificateur auprès de qui il doit présenter lors du contrôle annuel obligatoire l’ensemble des certificats de ses fournisseurs. Un contrôle qui se double parfois de prélèvements et d’analyses.