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trasbourg mise sur e développement durable

Si le Min de Strasbourg ne note pas de changements importants ces dernières années, les demandes d'implantation ne manquent pas. De nombreux projets sont à l'étude.

Avec un chiffre d'affaires de 130 M€, l'activité du Min de Strasbourg se montre satisfaisante. « Depuis cinq ans, on note un renforcement des activités, en termes de chiffre d'affaires, d'emploi et surtout d'image locale », expose Didier Rousseau, directeur général délégué du Min. Ce dernier point se traduit par les demandes d'implantation de plus en plus fréquentes. « Mais le manque de place, la pression foncière sur le marché gare est problématique. » Si aucune faillite n'a été notée, quelques opérateurs se sont en revanche installés. On notera entre autres l'implantation de la coopérative de légumes bio Solibio en juillet 2012, et celle, sur 2 000 m2 , du drive Leclerc début 2013. « Ce drive est une réussite pour Leclerc, je crois bien qu'il est le deuxième du groupe en termes de chiffre d'affaires. » La présence du drive sur le marché-gare représente une opportunité financière pour le Min et si les échanges se font principalement avec les plates-formes de Leclerc, le drive complète parfois avec des f&l frais du Min. Enfin Pomona TerreAzur s'est agrandi de 1 500 m2 . Les f&l représentent une forte part de l'activité du Min, un peu plus de 40 % du chiffre d'affaires pour 280 salariés sur les 680 travaillant sur le Min. Les opérateurs – des grossistes – vendent leurs f&l aux détaillants et petits commerces et aux marchés de plein-vent, les collectivités et les restaurants de la région. Une faible part est exportée vers l'Allemagne. Les f&l viennent principalement du Sud (Espagne, Maroc, Turquie...) et de France en saison. « L'approvisionnement n'est pas local, regrette Didier Rousseau. La région a beaucoup perdu en production, les gens préfèrent arracher leurs vergers, c'est plus rentable. » Ainsi, Didier Rousseau a beaucoup de mal à lancer des projets de filière courte. « J'ai essayé de monter un carreau de producteurs sur le Min, mais ceux-ci préfèrent vendre directement aux consommateurs. » Côté transport, le Min possède un embranchement ferroviaire mais il n'est pas utilisé. Le transport est 100 % camion. « Tant que les taxes et le prix du carburant ne seront pas assez dissuasifs, les opérateurs resteront sur ce mode de transport qui est plus simple, plus rapide. »

Opération “dernier kilomètre”

En revanche, Didier Rousseau travaille avec un certain nombre de partenaires de la ville et la Caisse des dépôts à l'opération “dernier kilomètre”, afin d'optimiser la rotation des camions de livraison en ville. « Actuellement, chaque opérateur envoie 95 % de sa marchandise par camion, en moyenne trois fois par jour. L'idée serait d'avoir une station de mutualisation en première périphérie de la ville, où l'ensemble des marchandises serait regroupé puis livré en ville selon un circuit optimisé. » Une étude de faisabilité économique est en cours et les résultats devraient arriver pour l'automne 2014.

De manière générale, le Min de Strasbourg et tous ses opérateurs sont très impliqués dans le développement durable. « On a commencé une refonte de traitement des déchets avec, dès 2015, un nouveau système de tri et un système de bacs identifiés par opérateur pour une facturation au bac. » Le Min souhaiterait aussi développer le traitement de la biomasse. Deux problèmes se posent néanmoins : la faible présence de spécialistes dans la région, et la rentabilité économique. « On s'est en effet rendu compte que la part compostable était beaucoup plus faible que ce qu'on pensait. »

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