Salades prêtes à l’emploi : « Sans revalorisation des prix, la filière va disparaître »
Les salades de quatrième gamme sont en crise, d’après l'AOPn Asso Leg 4G, qui dénonce la stagnation des prix consommateurs en GMS malgré la hausse des coûts de production.
Les salades de quatrième gamme sont en crise, d’après l'AOPn Asso Leg 4G, qui dénonce la stagnation des prix consommateurs en GMS malgré la hausse des coûts de production.

« Sans revalorisation significative des prix de nos productions, notre désengagement va s’accélérer et aboutir dans les dix prochaines années à la disparition de notre activité pour ouvrir un peu plus grand les portes aux importations », alerte Loïc Letierce, producteur de salades de 4e gamme et président de l'association nationale d'organisations de producteurs Asso Leg 4G, le 2 octobre dans un communiqué. Alors que les marques distributeurs représentent 70 % du volume vendu, l’association appelle à « une attitude responsable de la part de la distribution ».
Baisse des rendements et hausse des coûts
Plusieurs dynamiques concourent à cette crise. Au niveau de l’amont agricole, les producteurs pointent une baisse des rendements, attribuée à la réduction des intrants et à l’adaptation aux aléas climatiques, couplée à une hausse des coûts de production. « Par exemple, + 61 % pour le gasoil non routier entre 2015 et 2024 ou + 20 % pour la main-d’œuvre, soulignent-ils, et la productivité baisse du fait d’une main-d’œuvre spécialisée de moins en moins disponible ».
Des prix consommateurs insuffisants
En parallèle, du côté de l’aval, les producteurs dénoncent des prix insuffisants en GMS. « Les prix des salades prêtes à l’emploi dans les rayons stagnent depuis dix ans, toutes variétés confondues, critiquent-ils, alors que les prix consommateurs d’autres produits alimentaires ont largement été revalorisés ».
Investir pour s’adapter
Cette situation économique rend difficile l’investissement, pourtant indispensable. « Les maraîchers ont plus que jamais besoin de moyens pour investir dans l’adaptation de leurs pratiques, dans de nouvelles technologies et pour attirer une main-d’œuvre saisonnière afin de préserver et développer les cultures en France », liste Asso Leg 4G. Binage, paillage, filets, piégeage et biocontrôle font partie des alternatives à développer.