Pomme et puceron cendré : « Le Nori Pro me semble plus simple que l’argile »
Après avoir testé des méthodes de lutte automnale contre le puceron cendré, Robert Cecchetti, producteur de pommes à Mudaison (Hérault), partage ses résultats, comparant le produit de biocontrôle Nori Pro et l’argile.
Après avoir testé des méthodes de lutte automnale contre le puceron cendré, Robert Cecchetti, producteur de pommes à Mudaison (Hérault), partage ses résultats, comparant le produit de biocontrôle Nori Pro et l’argile.

Alors que le CTIFL a détaillé ses derniers résultats d’expérimentation concernant trois méthodes de lutte automnale contre le puceron cendré (défoliation précoce, barrières physiques et produits de biocontrôle), en septembre dans un webinaire, Robert Cecchetti, producteur de pommes à Mudaison (Hérault), partage à Réussir Fruits et Légumes ses impressions après avoir employé deux de ces méthodes dans son verger.
« J’ai testé le Nori Pro sur variétés précoces, jusqu’à granny incluse. C’est un outil supplémentaire dans une stratégie plus globale. À l’automne 2023, j’ai commencé sur des demi-parcelles. Pour savoir quand le positionner, je me suis appuyé sur les données de suivi de vol de SudExpé, car suivre soi-même le vol est complexe. On l’a positionné tôt, dès 20 ou 30 % du pic de vol, mais on peut le positionner plus tard.
Au printemps suivant, il y a eu peu de dégâts, sachant que les conditions climatiques étaient moins favorables au puceron. Puis à l’automne 2024, je l’ai appliqué sur toutes les parcelles de variétés précoces (85 ha sur 120 hectares). Au printemps, les conditions climatiques étant favorables au puceron, nous avons eu des dégâts plus marqués.
Cette méthode me semble plus facile d’utilisation que l’argile, testée il y a longtemps. En cas d’automnes pluvieux, il faut de nombreux passages pour une bonne couverture, et l’argile est dure à enlever des fruits (cuvette et œil), le consommateur peut croire que ce sont des produits phytosanitaires.
Le Nori Pro est aussi moins cher – dans les 130 euros par hectare pour trois passages. Nous restons inquiets de ne plus avoir de solutions après la fleur : le Movento sera interdit en 2026, et l’azadirachtine (Neemazal) est sous dérogation depuis une dizaine d’années. »
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