Aller au contenu principal

Poivron : origine, emballage, couleur... Y a-t-il un intérêt à une offre française ? A une offre 1er prix?

La consommation de poivron en France est à la hausse et la filière veut s'adapter au mieux aux attentes des consommateurs. C’est pourquoi le CTIFL vient de sortir son tout premier Baromètre de la consommation de poivron.

poivrons rouges jaunes verts et piment sur un marché
La consommation de poivron en France est à la hausse et la filière veut s'adapter au mieux aux attentes des consommateurs.
© RFL archives

La consommation de poivron se développe en France, la production veut suivre. Mais pour cela elle doit connaître au mieux la demande et les habitudes des consommateurs. Comment consomme-t-on les poivrons en France ? Quelles sont les habitudes d’achat ? Quelles sont les préférences variétales, de couleurs, de calibres, d’origines ? Quelles sont les attentes en offre premier prix ? Quelle est la perception de l’origine France par rapport à l’import ? Et du vrac contre l’emballé ?

Le CTIFL vient ainsi de publier, cet été, le premier Baromètre de la consommation de poivron, inédit pour ce produit. Cette étude a été validée par la Commission Économie d’Interfel dans le cadre du programme des études 2022. Elle a pour objectif de « mettre en évidence les préférences de consommation afin de mieux appréhender les attentes des consommateurs et ainsi d’orienter les productions pour les prochaines campagnes ».

 

Qui sont les acheteurs de poivron ?

En moyenne, 67 % des ménages ont acheté du poivron au moins une fois dans l’année en 2022. Ces achats sont enregistrés particulièrement en été : « Autour d’un tiers des ménages achète du poivron en pleine saison estivale et environ 15 % en fin d’année, ce qui laisse présager une croissance possible de ce marché », souligne le CTIFL.

Le profil des ménages acheteurs est le même que celui des légumes en général, avec un cœur de clientèle de 50 ans et plus. Mais le poivron présente un profil d’achat plus jeune que pour les légumes en général, avec une plus forte proportion d’acheteurs de moins de 35 ans (19 % vs 13% pour les légumes en général) et entre 35 et 49 ans (27 % vs 23 %).

Comme les autres légumes ratatouille, les achats de poivron des ménages sont en hausse depuis 2013, avec une nette progression pendant la crise sanitaire, en volume et en valeur. Le prix moyen du poivron est d’ailleurs supérieur au prix moyen des autres légumes ratatouille. Désormais en diminution, les achats de poivron s’inscrivent dans un contexte également de baisse des achats de l’ensemble des fruits et légumes. En parallèle, on observe un poids croissant accordé aux achats de poivron préemballé (43 % des achats en 2022 contre 40 % en 2019).

Le CTIFL insiste : « La comparaison entre les données d’achat des ménages enregistrés par le panel Kantar et les déclarations d’achat de cette enquête ad hoc mettent en évidence une surévaluation des achats de poivron, et, par conséquent, une marge de progrès. Il s’agit en effet de freins relatifs à l’achat : on n’y pense pas, offre limitée (en couleur), qualité (fraîcheur) peu satisfaisante, goût spécifique inconnu. »

 

Peu d’intérêt pour l’origine ou le mode de production

Le poivron bénéficie d’une excellente image estivale de légume méditerranéen. De par cette image, peu de consommateurs portent d’intérêt (ni ne connaissent) à son origine, sa saisonnalité ou son mode de production. D’ailleurs, le  « poivron importé du bassin méditerranéen est peu critiqué (production ancienne, traditionnelle) ».

La qualité/fraîcheur du poivron (aspect lisse, brillant) est le critère de choix principal, avant le prix ou l’origine.

 

Prix psychologique : une marge de manœuvre pour hausser le prix de vente

Acheté plutôt de façon occasionnelle, en petite quantité, le prix du poivron n’est pas un frein bloquant à l’achat. Le prix psychologique évalué au cours de l’été 2022 par cette enquête explique en partie l’intérêt limité pour une offre 1er prix.

Selon les études du CTIFL, le prix psychologique s’établit à 1,10 € à la pièce dans le cas du poivron. Celui-ci est supérieur au prix moyen relevé par Kantar en 2022 qui s’élève à 3,82 € au kg, soit environ 0,67 € à la pièce : il existe donc en théorie une marge de manœuvre à la hausse sur le prix de vente du poivron.

 

Comment le consomme-t-on ?

Les modes de préparation sont plutôt classiques (ratatouille, grillade) et peu variés et le poivron est rarement l’ingrédient principal d’un plat. « La diversité de l’offre, en termes de couleur, de saveur, et la possibilité de le consommer cru et cuit représentent par conséquent des opportunités d’accroître la consommation de poivrons, particulièrement auprès des jeunes ménages. Ceux-ci, sous-acheteurs de fruits et légumes en général, sont en effet intéressés par la consommation de légumes sains, savoureux, à la préparation facile et rapide », propose le CTIFL.

Des problèmes de digestion freinent la consommation en cru, du moins, du poivron vert. « Le poivron jaune, moins connu, serait plus facilement digéré ? », s’interroge le CTIFL.

 

Quelle couleur et quel emballage sont plébiscités ?

La satisfaction globale de la qualité du poivron est très élevée avec près de la moitié des acheteurs qui en sont très satisfaits. Un tiers des acheteurs préfère le poivron rouge et un autre tiers n’exprime pas de préférence ; le goût étant le principal critère de prédilection.

Près de deux acheteurs sur trois privilégient la vente du poivron en vrac et un quart lui préfère les lots préemballés de trois poivrons (souvent de couleurs différentes).

La barquette de mini-poivrons n’est connue que par un tiers des acheteurs, et son intention d’achat est peu élevée.

Cette barquette de mini-poivrons n’est connue que par un tiers des acheteurs du panel. Parmi eux, seule une minorité (environ 15 %) déclare en avoir déjà acheté. Ce sont les jeunes (18 -34 ans) qui sont proportionnellement plus nombreux à la connaître (au contraire des 65 ans et plus) ainsi que les adeptes de ce légume et les acheteurs réguliers.

Les plus lus

<em class="placeholder">Maxime Gemain, agriculteur dans les Landes, Adeline Savouré, productrice dans l&#039;Aube et Romain Crignon, céréalier dans l&#039;Oise.</em>
Petits fruits rouges : ils se lancent dans la production avec une entreprise de commercialisation

Accompagnement technique, choix de variétés adaptés au marché, délégation de la commercialisation. Autant d’avantages qui…

<em class="placeholder">Une entrepôt de la société Azura près d&#039;Agadir au Maroc.</em>
Accord UE/Maroc : la tomate cerise française sous pression concurrentielle

La Commission européenne et le Maroc se sont entendus, le 2 octobre 2025, pour étendre au Sahara occidental les…

<em class="placeholder">thermitube dans une culture de courgette sous serre tunnel</em>
Dans le Rhône : « Avec les Thermitube, j’ai gagné en précocité en réduisant le risque de gel »
Installé dans les monts du Lyonnais à 400 mètres d’altitude, Anthony Thollet a équipé 1 680 m2 de…
Easycol, l’innovation de Chabas pour mécaniser la pose de glu dans les vergers

Le constructeur vauclusien a présenté sur le Tech & Bio 2025 une machine pour appliquer la glu au pied des arbres…

Congrès de la fédération des producteurs de légumes de France
Congrès Légumes de France : recrutement et empreinte carbone au menu de la 68e édition

Programmé les 4 et 5 décembre 2025, à Arras (Hauts-de-France), le 68e congrès de la fédération des producteurs de…

Agroéquipement : Ferotin décline sa bineuse inter-plants pour toutes les cultures en rang

Le concept breveté des établissements Ferotin permet de gérer l’herbe du rang aussi bien en viticulture qu’en arboriculture,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes