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Tomates bio : campagne perturbée en Nouvelle-Aquitaine pour Terres du Sud

La météo a fortement impacté la campagne en tomates bio du groupe coopératif du Lot-et-Garonne. Parallèlement, il a modernisé son unité de première transformation de tomates.  

Récolte de tomates plein champ
Terres du Sud a accentué l’innovation dans sa branche Fruits et Légumes avec une traçabilité des produits à la parcelle, grâce aux différents outils du groupe (Neocultura, Agrifeel, Profeel), et l’utilisation de la télédétection par drone
© Terres du Sud

La coopérative Terres du Sud, basée à Clairac (Lot-et-Garonne), a récemment présenté les résultats de son exercice 2021-2022, marqué par la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et le contexte inflationniste. Le groupe a enregistré sur la période, un chiffre d’affaires de 629 M€ de chiffres d’affaires au global, dont 51 M€ sont assurés par la branche fruits et légumes.

Terres du Sud propose une gamme diversifiée de produits : pomme, raisin, tomate, haricot vert, petit pois, maïs doux. 208 675 tonnes ont été collectées dont 10 834 tonnes en bio. L’exercice a été marqué un été 2021 particulièrement pluvieux et froid, qui arrivait après de fortes gelées printanières ayant limité le potentiel de certaines cultures (raisin, pommes à jus).

 

tranfo_tomates_terre_du_sud

 

Une campagne perturbée pour la tomate bio

La tomate bio, comme l’ensemble des cultures biologiques ont particulièrement souffert de l’humidité estivale. Au total, la collecte de la branche en bio a chuté de 18 296 t à 10 834 t entre les 2 derniers exercices. La tomate a été de loin la culture la plus affectée, notamment par une fraîcheur excessive qui a empêché le bon développement des plantes, et conduit à une chute brutale des rendements. Les conditions ont été telles qu’elles ont permis le déclenchement du régime agricole de calamité, lequel n’a que peu couvert les agriculteurs concernés. En revanche, la tomate conventionnelle a plutôt bien résisté grâce à une première partie de saison favorable.

Un des objectifs est de sécuriser l’équilibre économique de la filière (producteurs, OP, transformation) dans un contexte de marché très favorable à moyen terme pour la tomate en conventionnel. Cela passe aussi par l’optimisation de l’outil de travail (Tomates d’Aquitaine). La remise à plat de l’outil, combinée à des investissements dans les matériels (processus de stérilisation) et l’évolution du mix produit vers plus de valeur ajoutée se sont avérés payants.

Les surfaces dédiées aux fruits et légumes chez Terre du sud

654 ha de tomates (dont 107 ha bio),

2 568 ha d’haricots verts (dont 103 ha bio),

6 876 ha de maïs doux (dont 400 ha bio),

1 078 ha de petit pois (dont 113 ha bio)

69 ha de pommes bio

58 ha de raisins bio

À l’inverse, l’humidité a été propice au maïs doux en général, conventionnel comme bio : le rendement global de ce dernier a été supérieur aux rendements du maïs conventionnel. La collecte de haricots verts a également été conforme aux prévisions. Lors de l’exercice précédent, et en lien avec la consolidation de la filière châtaigne en amont de sa transformation, 5 hectares de châtaignes ont été plantés au printemps 2021 ; ce sont désormais 15 hectares qui sont plantés. Pour rappel :  Terres du Sud a intégré le capital d’InovChâtaigne, qui produit des châtaignes cuites et pelées sous vide, à hauteur de 45 % en 2020.

Objectif : valorisation

L’organisation des Producteurs est engagée depuis cette année dans la « charte d’aucy » sur le maïs doux qui entraine l’application d’exigences environnementales à l’échelle de l’exploitation, correspondant au niveau 2 de la HVE. Dix producteurs ont, dans un premier temps intégré la démarche ; une trentaine est aujourd’hui impliquée. Un des défis au court terme pour la coopérative Terres du Sud est de renforcer l’attractivité de la culture du haricot vert chez ses adhérents. Ceux-ci font en effet face à la baisse de la rentabilité et l'accroissement des risques culturaux (semences non traitées, variabilité climatique).

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