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Belgique
« Nous avons fait le bon choix avec Responsibly Fresh »

Philippe Appeltans, secrétaire général du VBT, fait le point sur l’engagement des criées belges dans le développement durable et se fait le défenseur du modèle coopératif.

Né de la fusion en 1991 du Groupement des criées horticoles (VCTV) et de la Fédération des criées horticoles (FCTV), le “Verbond van Belgische Tuinbouwveilingen” (VBT-Association des coopératives horticoles belges) a modifié son appellation pour devenir le groupement des coopératives maraîchères (en gardant le même acronyme VBT) en 2010. Elle regroupe les criées belges et en défend ses intérêts. Ce soutien s’est traduit, entre autres, en 2012, par la démarche Responsibly Fresh, un label tourné vers le développement durable mais qui présente la particularité de ne pas laisser sur le côté de la route la nécessaire productivité des entreprises.
Philippe Appeltans, secrétaire général du VBT, fait le point sur ce label, un an plus tard. Responsibly Fresh concentre son action sur quatre thèmes : l’utilisation économique des moyens de production et l’application de principes de culture intégrée, la recherche scientifique axée sur les nouvelles variétés et techniques de culture, l’appui à la structure coopérative et intégrée du secteur qui permet de garantir la proximité des producteurs et des coopératives avec le marché, l’“alimentation économe”, soit la mise en œuvre de technique de conservation et la prise en compte des évolutions de la consommation afin de tendre vers le moins de gaspillage possible.

Un large soutien des producteurs
« Un an après son lancement, nous pouvons dire que nous avons fait le bon choix avec la démarche Responsibly Fresh. Il existe de très grandes différences dans ce qui est appréhendé : distance, empreinte carbone, gestion de l’eau… L’important est de savoir jouer collectif. Parce qu’à bien y réfléchir, la durabilité n’existe pas, en revanche, le développement durable, oui », souligne Philippe Appeltans. En termes de jeu collectif, on peut dire que l’objectif est rempli : l’initiative a bénéficié, dès son lancement en février 2012 lors de Fruit Logistica, du large soutien de près de 4 500 producteurs et de six coopératives. De plus, en novembre dernier, le label Responsibly Fresh a été reconnu par GlobalGap qui lui a octroyé un de ses GlobalGap Award.
Le secrétaire général du VBT reconnaît qu’« il n’y a pas d’objectifs précis mais des mesures de réussite qui permettent de suivre l’évolution de la démarche. La mise en place n’a pas été aisée : n’oublions pas que le lancement s’est fait pendant la crise E. Coli. Il faut bien reconnaître qu’à l’époque producteurs et coopératives avaient d’autres sujets en tête. » Cependant certaines tendances se dessinent. « Les mesures réalisées chez les producteurs montrent qu’ils passent à des cultures moins gourmandes en énergie ou qu’ils appliquent des techniques permettant d’en économiser. De plus, la protection intégrée des cultures est pratiquement devenue la norme. »

Développer le circuit court
Les producteurs se sont engagés dans l’entretien des abords des forêts et des canaux, ce qui participe au maintien de la biodiversité. Le développement d’une chaîne courte (incarnée par un acheminement des produits du jour depuis l’exploitation à la coopérative où ils sont immédiatement vendus ou conservés) permet de limiter des gâchis. Cette définition du circuit court lui permet de rebondir sur le thème de l’évolution des coopératives : « Le taux d’organisation des producteurs en Belgique dépasse les 90 %. Des exemples comme EFC qui regroupe Haspengouw, les néerlandais de Fruitmasters et l’allemand WOG qui fait partie de la coopérative BaWa, ou Inco, qui lie deux grands producteurs de fraises, Hoogstraten et Zundert aux Pays-Bas, montre le chemin. Le récent lancement de Freshcoop entre Lava et le Cerafel en est une preuve. C’est la route que nous devons suivre. C’est pourquoi je ne peux que regretter le discours de certains syndicats agricoles. Le circuit court, c’est clairement celui qui va du producteur à la coopérative puis au détaillant. »
Un document de la Commission européenne intitulé “Soutien aux coopératives agricoles” apporte de l’eau au moulin du secrétaire général de VBT, en précisant que « les coopératives agricoles jouent un rôle important dans le soutien aux agriculteurs pour capter une part plus importante de valeur ajoutée dans la chaîne agroalimentaire » et que « le besoin de renforcer encore leur pouvoir de négociation (vis-à-vis de leur client de détail) conduira très probablement à plus de fusions (internationales) entre les coopératives. »

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