Sud-Est
Les régions s’organisent sur la politique d’agriculture commune 2014-2020
Avec près de 100 000 ha, l’agriculture des régions Languedoc-Roussillon, Paca, Rhône-Alpes et Corse représente 13 % du territoire national.
Les régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Corse ont pris une position commune sur la Pac 2014-2020. Elles demandent notamment que le montant de l’aide directe de base soit le même pour toutes les surfaces en France ; que soient prises en compte les caractéristiques communes de leurs territoires respectifs, telles que leur déficit en eau récurrent, leurs sols fragiles, une montagne omniprésente ou encore la pression sur le foncier agricole. « C’est un rapprochement destiné à faire entendre les spécificités de nos régions au niveau européen, explique Fabrice Verdier, vice-président de la région Languedoc-Roussillon. La Pac doit être plus équitable. Une autre Pac est possible. » Jean-Louis Joseph, vice-président de la région Paca, argumente sur le même thème : « L’agriculture de ces quatre régions représente 13 % du territoire national, soit près de 100 000 ha. Pourtant, ce sont les régions les moins dotées en dépit des handicaps que nous souhaitons faire reconnaître. » Au niveau européen, le comité des régions a également fait entendre sa voix, sous la forme d’un avis. « Le comité des régions regrette l’abandon de la préférence communautaire et souhaite une révision des accords bilatéraux », a indiqué Jean-Louis Joseph qui en est membre permanent. Il souligne que les paiements directs doivent rester l’instrument de base de la stabilisation des revenus agricoles. Il déplore un plafonnement des aides trop élevé. Souligne l’importance du principe de subsidiarité pour la détermination des responsabilités dans l’élaboration de la politique de cohésion et de la politique agricole future. Et la Région Paca, pour sa part, a remis en œuvre son “comité de lobbying”, destiné à se faire entendre. Il comportera deux volets : le volet technique piloté par le cabinet Blézat et le volet stratégique dévolu à la Société du canal de Provence. La première phase, qui débutera au 17 janvier prochain, consistera en un diagnostic des points en débats, tels que les paiements verts, les aides de bases au revenu, la gestion des risques climatiques, etc. L’objectif étant une nouvelle fois « de présenter des éléments afin de faire du lobbying à Bruxelles », a indiqué Jean-Louis Joseph.