Grenelle de l’environnement
Les distributeurs signent une convention pour un commerce durable avec Borloo
La convention porte sur huit engagements dont une expérience de prix écologique sur 300 produits et l’augmentation de 15 % des produits bio dans les ventes alimentaires.
Le 29 janvier, l’ensemble des distributeurs (la FCD et Leclerc) et le ministère de l’Ecologie ont signé une convention pour un commerce durable pour la période 2008 à 2012. « C’était important pour nous dans tout l’agenda du Grenelle de l’environnement d’avancer rapidement sur le sujet de la grande distribution, a indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet lors de la signature. C’était important en terme de symbole. Dans le cadre du Grenelle, il n’était pas question de jouer culture contre culture, comme environnement contre consommation. » Cette convention porte sur huit engagements, dont une expérimentation pour mesurer les principaux impacts environnementaux tels un équivalent carbone des produits, à l’image de ce que réalise déjà Casino.
Dès cette année, l’expérience portera sur un échantillon de 300 produits de grande consommation qu’ils soient sous MDD ou à marque nationale.
Par ailleurs, les distributeurs s’engagent à augmenter d’au moins 15 % par an la part des produits bio dans le total des ventes alimentaires. Une annonce qui en a fait bondir certains. Comme Benoît Canis, le vice-président de l’Agence bio, représentant la Fnab : « La FCD annonce plus 15 % de produits bio, mais c’est la croissance naturelle de ce marché sur une année. Ils nous refont le coup, sans avoir pris la peine de prendre contact avec les producteurs bio. Ce n’est pas un effort qu’ils consentent, c’est la réalité de ce marché ! » De son côté, la FCD indique que cette convention est ambitieuse et très concrète. Ce socle commun porte aussi sur la généralisation du bilan carbone. En 2008, un guide de mise en œuvre intégrant des bonnes pratiques et une méthode d’auto-évaluation sera créé. Quant à la réduction des emballages, la plupart des enseignes sont restées prudentes. « Il va falloir éduquer le consommateur et les citoyens. Les Français sont beaucoup moins verts que d’autres pays d’Europe. Quand on supprime les présentoirs ou certains emballages, les clients deviennent méfiants sur la qualité des produits », indiquait Philippe Houzé, PDG de Monoprix. Il sera donc nécessaire d’informer plus avant les consommateurs quant à la réduction des emballages.