Aller au contenu principal

Produits d’import
Le secteur fruits et légumes attire de nouveaux investisseurs

Au Maroc comme en Espagne, la restructuration du marché s’accélère. L’arrivée de nouveaux investisseurs permet de concentrer l’offre, en adéquation avec les besoins.

© Claire Tillier - FLD

Au départ du Maroc, les chargements de petits agrumes à destination de la Russie atteignent des records avec environ 17 000 t en semaine 2 et autant en semaine 3. Cela ne suffit pas à alléger l’offre et les prix sur le marché intérieur sont au moins aussi bas qu’en 2013. La Russie (très loin devant l’UE) est quasiment le seul débouché pour la Nour. La mandarine Afourer, dont le contrat d’exclusivité a été prolongée de 5 ans, est la seule variété demandée par les importateurs américains à partir du 10 janvier mais aussi par les importateurs anglais.

Les autres clémentines sont vendues à perte sur le marché intérieur, les vendeurs à la sauvette les bradent à 7 dirham/kg (0,64 € environ) dans les villes. Cette campagne est donc de nouveau très perdante pour de nombreux producteurs qui ne proposent que des variétés traditionnelles. L’avenir est pourtant assuré car de nouveaux investisseurs se positionnent. Sur Berkanne, de nouveaux vergers et une grande station sont en phase de mise en route. L’investisseur est la Holding Diana qui contrôle le premier groupe marocain du secteur du vin, les domaines Zniber (Sidi Brahim).

Flambée de janvier

La vague de froid en Italie et au Maroc a rapidement dopé le prix des légumes. Il a fortement gelé en Sicile du 4 au 6 janvier, le froid faisant suite aux inondations. Dans le Souss, les températures tombent à 5°C. Petits pois et fèves tardent à se revaloriser. Par contre, les prix des haricots verts et coco sont à leur pic de campagne entre 2,50 et 3 €. La tomate ronde est aux abords d’1 € au stade import.

Sur Almeria, le prix des aubergines flambe au-dessus de 2,50 € départ, celui des courgettes au-dessus de 2 €. C’est en poivrons que les écarts à la hausse sont les plus faibles. Ces fortes variations de prix accentuent les tensions entre la production et le négoce. En effet, les ventes sur programme avec des prix négociés trois semaines à l’avance ne permettent pas de payer le prix du marché aux producteurs.

La trésorerie des plusieurs structures est donc très tendue alors que les facilités bancaires sont de plus en plus restrictives. Cela risque d’accélérer le mouvement de concentration commerciale de l’offre. D’autant que les écarts de prix payés aux producteurs s’accentuent beaucoup selon le positionnement commercial et la capacité d’innovation des structures. Toutes n’ont pas la capacité à mobiliser de la trésorerie pour “surpayer” un peu les producteurs afin de les retenir ou d’en gagner de nouveaux. D’ores et déjà, Agroponiente aurait déjà pris les devants et consolidé son bilan en cédant un part majoritaire de son capital à un fonds d’investissement, ABAC Capital. La presse parle d’une opération en cours de finalisation pour un montant de 60 M€. Agroponiente est dans le peloton de tête des opérateurs de la région derrière La Union et à égalité ou devant Unica group. Il est présent dans plusieurs métiers et détient des filiales, ont l’une gère 200 ha de courgettes en propre. On dénombre environ 390 structures commerciales au départ d’Almeria, les dix premières réalisant environ 60 % du chiffres d’affaires total.

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb

Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…

<em class="placeholder">Verger de pommes rouges sur un rang et verte sur l&#039;autre.</em>
Pommes et poires : quelles prévisions de récoltes 2025 en Europe ?

Prognosfruit, qui s’est déroulé début août à Angers, a dévoilé des prévisions 2025 de production de pommes et poires…

<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
<em class="placeholder">Jean-Pierre Besson, président du GIE Ail Drômois, observe la récolte d&#039;ail 2025.</em>
Ail de la Drôme : des rendements pénalisés par les fortes chaleurs

Au GIE L’Ail drômois, on constatait mi-août un manque de calibre sur les bulbes récoltés cette année. Mais pour l’instant la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes