Aller au contenu principal

Le Min de Nantes dans l'attente du déménagement

En 2018, le Min de Nantes va déménager pour laisser la place au CHU. Le projet devrait être finalisé d'ici la fin de l'année.

Sans doute premier marché régional de France, le Min de Nantes réunit 122 entreprises pour un chiffre d'affaires de 420 M€ et 1 350 emplois. Raison d'être initiale du marché, les fruits et légumes représentent 65 % du chiffre d'affaires. En fruits et légumes, soixante et un grossistes y sont installés ainsi que deux ateliers de conditionnement (compotes et confitures bio, herbes aromatiques) et une importante structure de mûrissage et commercialisation de bananes. Cinquante producteurs de la région y vendent également leurs fruits et légumes en direct, un chiffre qui baisse toutefois chaque année, les terres autour de Nantes étant de plus en plus prises par l'urbanisation. « Seule l'activité bio progresse de 5-6 % par an, sur le carreau ou auprès des grossistes, constate Yannick Taché, responsable d'exploitation de la Semminn, qui gère le Min de Nantes. Les producteurs bio sont plutôt situés plus loin de Nantes et sont donc moins touchés par l'urbanisation. » Le Min abrite aussi des sociétés de service et de logistique. Chaque jour 600 clients (restaurateurs, détaillants...) de la région et du Grand-Ouest (fleurs) fréquentent le marché.

Implanté depuis 1969 sur l'Ile de Nantes, en centre-ville, le Min est toutefois amené à déménager pour laisser place au CHU. D'ici 2018, il devrait être reconstruit en périphérie de l'agglomération, à Rezé, près du périphérique et avec un accès direct au centre-ville. Le projet, actuellement à l'étude par le cabinet Aceria Ingenierie, comporte un carreau, des zones pour les fruits et légumes, les fleurs, la marée, l'alimentation, les services et transports, ainsi que des bureaux, des bars et restaurants. Un pôle d'activité dédié au développement de la filière agroalimentaire régionale sera également créé sur le même site. Depuis quelques années, tout au Min de Nantes est donc axé sur le déménagement. Le projet est géré par Nantes Métropole, avec la Chambre de commerce et l'association Min Avenir qui rassemble plus de 80 % des professionnels du Min. L'objectif est que toutes les entreprises actuellement présentes sur le Min déménagent sur le nouveau site qui devra présenter des améliorations au niveau logistique, productivité... En juin, Nantes Métropole et le cabinet Ernst & Young vont entamer des négociations financières avec les entreprises installées sur le Min. Si celles-ci sont locataires des espaces qu'elles occupent, beaucoup ont investi sur leurs fonds propres dans des bâtiments ou équipements lourds qui ne sont pas tous amortis et qu'elles devront laisser sur place. Sans parler du coût du déménagement. Le but des négociations, qui se feront entreprise par entreprise et devraient durer trois mois, est de fixer les dédommagements que devra leur apporter Nantes Métropole. Des incertitudes demeurent aussi sur les entreprises qui iront réellement sur le nouveau site, décisions qui dépendront des loyers qui leur seront demandés et qui pourraient être plus élevés que sur le site actuel. Le mode de gestion du nouveau Min n'est pas défini. De quoi au final inquiéter fortement les salariés de la Semminn et des entreprises. En attendant, le Min de Nantes poursuit son activité. Le délai de trois ans et demi jusqu'à 2018 paraissant malgré tout assez long, deux nouvelles entreprises, dont une importante entreprise de transformation de fruits et légumes, envisageraient même de s'installer sur le site actuel.

Les plus lus

Cinq personnes débattent sur un salon. avec un écran géant en arrière fond
Abricot : à quoi s’attendre pour la récolte européenne 2025 selon les prévisions de Medfel ?

Le salon Medfel a fait le point sur les récoltes d’abricot en France, en Italie, en Espagne et en Grèce. Les quatre pays…

<em class="placeholder">camerise</em>
« Quand j’ai commencé à produire de la camerise, j’ai dû tout expérimenter »

Producteur de petits fruits dans les Vosges, Damien Balland s’est lancé dans la culture de la camerise. Une espèce rustique,…

Quatre personnes présentent des prévisions de plantation sur un salon
Melon : à Medfel, une baisse inédite des surfaces est annoncée pour 2025

Les trois bassins de production de melons que sont la France, l'Espagne et le Maroc sont concernés par la baisse de surfaces.…

tranches de melon charentais
Prix du melon : accord oral des enseignes à « ne pas dégainer à 0,99 € » en 2025

L’AIM poursuit ses travaux pour mieux valoriser le melon et endiguer la perte des surfaces. A Medfel, l'interprofession a…

balanin - noisette
Proposition de loi Duplomb : quels étaient les usages des néonicotinoïdes en cultures de fruits et légumes ?

La proposition de loi Duplomb, qui prévoit notamment la réautorisation de certains néonicotinoïdes, suscite l'opposition. Les…

rayon fruits et légumes. Mise en avant du label Zéro résidu de pesticide avec un îlot central dédié
Labels et démarches qualité : les consommateurs y sont-ils vraiment sensibles ?

« Il faut que la proposition de valeur soit très compréhensible du consommateur pour qu’un label soit perçu comme légitime…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes