Landes
Le baby kiwi de Sofruileg, Nergi, devient grand
Sofruileg SA muscle le développement de Nergi, baby kiwi, dont elle possède l’exclusivité du développement européen. Deux metteurs en marché sont agréés : Prim’land et Fruit World.

Après le succès de Summerkiwi et en attendant les kiwis à chair jaune et rouge “adaptés à nos marchés”, Sofruileg développe le baby kiwi sous “le concept” Nergi. En remportant un appel d’offres international en 2005, la société landaise a obtenu de l’obtenteur néo-zélandais Plant & Food Research l’exclusivité du développement des actinidia arguta pour l’Europe, mission confiée à Jean-Pierre Caruel, chef de projet Nergi. Des kiwis d’une dizaine de grammes, à peau lisse, en barquette de 125 g, au rayon des baies, c’est « une vraie innovation dans le monde des fruits et légumes… Rien à voir avec le kiwi », souligne Eric Dumont, directeur de Pomona TerreAzur, venu en Aquitaine le 23 août pour signer un contrat-cadre de partenariat avec l’entreprise landaise, afin de développer la promotion et les ventes du fruit au sein de la RHD. Actuellement, Nergi est produit sur une trentaine d’hectares de vergers commerciaux (les deux tiers en France, surtout dans le Sud-Ouest). La prochaine campagne de plantation portera sur une centaine d’hectares, pour moitié hors de France. La montée en puissance (on vise 500 ha en 2016) s’accompagnera d’un allongement du calendrier de commercialisation, en jouant sur les dates de récolte (France, Espagne, Pays-Bas, puis Italie et Portugal), en travaillant la conservation (jusqu’à trois mois) et en passant des accords de contre-saison avec des partenaires néo-zélandais. Le développement de Nergi, soutenu financièrement par l’UE et la Région Aquitaine, s’appuie sur un système de contrats, avec des producteurs choisis et deux opérateurs commerciaux agréés : Prim’land pour le Sud et Fruit World pour les marchés anglo-saxons. Volumes prévus “en vitesse de croisière”, en 2020 : 80 millions d’UVC, contre 200 000 en 2012 et 50 000 l’an passé. L’objectif de prix est situé entre 2 et 2,50 € la barquette. Maturation sur l’arbre, cueillette à la main fin août début septembre, commercialisation précoce, le nouveau fruit a des atouts, pour les producteurs, mais aussi les distributeurs et les consommateurs. Les ventes en septembre dernier dans quatre hypers en France ont permis de valider le produit (87 % de satisfaits) et le positionnement (un produit nomade, sain et qualitatif, situé dans l’univers des petits fruits pour 68 % des consommateurs).