Transport
La réforme des ports autonomes sera prête en avril
En visite à Marseille, le Premier ministre François Fillon a annoncé que la réforme du statut des ports serait prête au mois d’avril.
Dénonçant « la manque de productivité de nos terminaux », le Premier ministre a fixé quatre grandes orientations afin de reconquérir des trafics captés par les ports de Barcelone, Rotterdam, Hambourg, Anvers ou Gênes. Il s’agit du transfert au secteur privé des activités de manutention exercées par les ports ; la mise en œuvre d’une stratégie de développement économique durable et un rôle renforcé d’aménageurs des ports, en coordination étroite avec les collectivités locales. Et la modification de la gouvernance de sept ports autonomes métropolitains, en lien avec les collectivités locales et les partenaires sociaux.
Pour y parvenir, François Fillon a annoncé « un ambitieux plan d’investissement dans les ports » sans toutefois donner des chiffres. L’objectif à l’horizon 2015 est que soient traités dans les ports français 10 millions de conteneurs, contre 3,6 millions actuellement. Ce plan de relance sera mené par Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports. Les concertations en vue de la modification des statuts des ports autonomes seront traitées au niveau national mais port par port. Elles devraient se traduire par des mesures législatives au printemps prochain. A Marseille, la CGT a déjà réagi, faisant savoir que « les ports et les salariés ne sont pas à vendre » et dénoncé « des décisions arbitraires et sans concertation. » Ce qui n’augure rien de bon. Le syndicat s’est réuni mercredi à Marseille et à Paris. A contrario, les instances qui prônent la réforme des ports, Marseille Métropole et l’UPE 13 approuvent cette annonce. « Je me félicite de cette décision annoncée par le Premier ministre concernant la réforme du statut portuaire », a déclaré Jean Claude Gaudin, à la fois président de Marseille Métropole et sénateur maire de la ville. Il en va de même pour l’UPE 13 : « Ce plan est un plan pour l’emploi pour permettre à Marseille d’être un port compétitif capable de faire face à la concurrence mondiale. » L’UPE s’est également déclarée « prête à travailler avec la direction du port et les partenaires sociaux pour réussir la modernisation du port et éviter tout blocage et, par des accords gagnant/gagnant, permettre le succès de cette réforme dans un dialogue social rénové. »