La grande ambiguïté des circuits courts
Les circuits courts ont fait l’objet d’un très riche colloque la semaine dernière à Paris (lire Le label pour les circuits courts ne fait pas l’unanimité). Le centre commun de recherche de la Commission européenne a mené une étude sur la perception de ceux-ci en Europe. Qu’en ressort-il ? Un consensus global existe bien, et il s’exprime fortement, sur les bénéfices sociaux qu’apporterait un développement des circuits courts. Sécurisation du travail des producteurs, contact direct avec le consommateur permettant de renouer le lien entre villes et campagnes (pour faire simple), renforcement de la confiance vis-à-vis des produits vendus... les avantages sont clairement définis. En revanche, en ce qui concerne les bénéfices économiques et environnementaux, l’approbation est beaucoup moins unanime. Le coût du travail y est vu comme un handicap (comme partout) et l’avantage écologique du “local” n’est pas vraiment envisagé, spécialement en ce qui concerne la relation avec la baisse du CO2 (tout dépend du mode de transport). En tout, ils apparaissent comme complémentaires des autres circuits de distribution. Imaginait-on réellement la possibilité du contraire ?