Fruits rouges - Les vergers de Bayol

La cerise du Jarez mérite d’être connue

Le pays du Gier se niche au Sud des départements de la Loire et du Rhône, à équidistance des villes de Lyon et de Saint-Etienne, inséré entre les Monts du Lyonnais et le massif du Pilat. Les coteaux du Jarez qui se situent dans cette vallée, grâce à l’ensoleillement et à des conditions météorologiques proches du climat méditerranéen, ont pu voir se développer de nombreuses cultures arboricoles.
La cerise en fait partie, première production fruitière de la Loire, qui bénéficie d’une forte notoriété de production de qualité et de coteaux, appréciée du marché. Si les surfaces sont stables, c’est que la production s’est spécialisée dans ce fruit.

Le verger se renouvelle
A Saint-Paul-en-Jarez, Henri et Michaël Mazenod, père et fils, ont maintenu cette production sur un verger de 3 ha à une altitude proche de 500 m. « Notre potentiel maximum de récolte est de 40 à 45 t, mais il est rarement atteint, indique Henri Mazenod, en raison des aléas climatiques comme des aléas économiques. » Sur leur verger, qui produit entre le 15 juin et le 15 juillet, soit à peu près aux mêmes dates que le haut de l’Ardèche, le renouvellement variétal est à l’ordre du jour. « Nous ne cherchons pas aller plus loin dans notre calendrier, ni en précocité ni en tardiveté, ni en augmentation des surfaces car nous avons d’autres productions fruitières après la cerise. Néanmoins, une part du verger est en constant renouvellement. Il produit aujourd’hui des variétés Summit, Noire de Meched, Folfer, Bigalise jusqu’à Regina, alors que Van ou Ulster sont en régression. Nous ne cherchons pas non plus les trop gros calibres qui sont chers à produire, notamment à cause de la récolte qui oblige parfois à cueillir les fruits les uns après les autres. Nous sommes sur des variétés aux calibres intéressants qui ont permis de réduire le nombre des petits fruits. Ce qui fait également que nous proposons de moins en moins de barquettes. »

Les débouchés sont sur Nice et Paris
Les cerises sont commercialisées sous la marque créée par l’entreprise “Les vergers de Bayol”. « Les cerises sont conditionnées dans les deux heures au plus tard après le début de la cueillette. Nous travaillons dans une chambre froide et les plateaux sont immédiatement dirigés en frigo. Ce type d’atelier est très fréquent dans la région du Jarez. Nous proposons principalement des produits en vrac, mais nous avons capacité à répondre aux différentes demandes de nos clients en termes de conditionnement. » Au pays du Gier, il existe une maxime : “Une maison, un Burlat”. « L’importance de l’autoconsommation dans la région nous oblige à aller chercher des marchés plus lointains, explique Michaël Mazenod. Nous travaillons en direct, pour une part minime, avec un magasin de vente directe à Saint-Paul. Nous commercialisons également nos fruits dans les rayons d’une grande surface locale, mais nos principaux débouchés sont surtout vers Paris ou Nice. Cependant, rien n’est définitif. Car en cerise, c’est principalement le marché qui oriente les flux. »