Cucurbitaceae 2008 à Avignon
Gérer le patrimoine génétique
Pour ouvrir les débats, les scientifiques se sont tout d’abord penchés sur une problématique montante : recherche, conservation et gestion du patrimoine génétique. « Les généticiens se penchent sur ces questions pour travailler sur l’élargissement du fond génétique et pour identifier des modèles représentatifs de groupes de cucurbitacées. L’objectif est de réduire la taille des collections tout en élargissant la palette des variétés représentées par ces modèles », explique François Villeneuve, du CTIFL de Lanxade. Le patrimoine génétique et les cartes phylogéniques des cucurbitacées sont à l’étude dans de nombreux laboratoires. Si la génétique a toujours été vitale pour les sélectionneurs, elle semble acquérir une nouvelle influence en raison de l’évolution de la réglementation phytosanitaire. En effet, la disparition de substances actives a pour conséquence l’apparition d’usages vides dans certaines productions ; la voie génétique et la création de variétés résistantes deviennent alors un des moyens, voire le seul, pour espérer continuer à produire tels ou tels légumes. « La pression réglementaire sur l’utilisation des phytos et l’envolée des prix du pétrole et donc de la pétrochimie montrent aujourd’hui les limites de ce système. Du coup, les filières reviennent vers les sélectionneurs et cette problématique d’acquisition de résistance notamment est posée aux généticiens », poursuit-il.