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Tomate : la crise de l’énergie, un nouveau défi pour la production

Les nouvelles donnes, tant énergétiques qu’économiques et politiques, conduiront à de nouvelles adaptations et stratégies de production dans tous les bassins européens.

Sujets déjà sensibles, le coût de l’énergie dans les productions de légumes sous serre, notamment la tomate et le concombre, s’est amplifié avec la flambée du prix et les incertitudes sur les approvisionnements en gaz liés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’arrêt des livraisons du gaz russe vers l’Union européenne. Le surcoût et la disponibilité de cette source d’énergie, majoritaire dans les serres de tomates françaises, redistribuent les cartes d’un modèle économique de production qui avait trouvé un équilibre salutaire avec la cogénération et la manne électrique qu’elle apporte.

Comme toute rupture d’équilibre, la situation actuelle entraîne des conséquences en cascade. D’abord pour les serristes, souvent engagés à fournir de l’électricité par des contrats de cogénération, mais qui économiquement n’ont plus d’intérêt et ce qui les conduit à décaler les mises en culture et modifier les choix variétaux. Ensuite, pour les structures de commercialisation qui voient le calendrier de leur offre tomate se modifier et leur environnement concurrentiel se transformer. Car cette crise de l’énergie n’a rien de franco-français, même si tous les pays européens ne sont pas logés à la même enseigne. Ces nouvelles donnes, tant énergétiques qu’économiques et politiques, conduiront à de nouvelles adaptations et stratégies de production dans tous les bassins européens. Dans un monde qui bouge… il existe aussi des opportunités à saisir.

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