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Comment Prince de Bretagne entend diversifier sa gamme de choux

Soucieuse d’innover, Prince de Bretagne lance deux nouveautés en choux : un chou plat, à consommer cru ou cuit, et un chou Romanesco blanc.

Chou romanesco blanc de Prince de Bretagne Véronique Bargain
Ce n'est pas du chou-fleur, mais le chou romanesco blanc que propose désormais Prince de Bretagne.
© Véronique Bargain - FLD

 « L’innovation est essentielle pour répondre aux attentes des consommateurs et de nos clients et nous différencier de la concurrence », affirme Thomas Quillévéré, vice-président de Prince de Bretagne. La diversification est devenue une préoccupation majeure pour la marque bretonne depuis une quinzaine d’années. « Dans les années 70, le chiffre d’affaires de Prince de Bretagne reposait sur 4 légumes, rappelle-t-il.  Aujourd’hui, ces produits ne représentent plus que 30 à 40 % du chiffre d’affaires et la marque commercialise 47 légumes ».

Une cellule innovation régionale pour 3 à 5 nouveaux produits par an

Il y a trois ans, une cellule innovation régionale dotée d’un budget de 200 000 ou 250 000 € par an a été créée pour structurer les recherches de diversification au sein des coopératives. « Chaque année, nous testons le lancement de 3 à 5 nouveaux produits, précise Patrick Guivarch, responsable innovation pour Prince de Bretagne. Nous recherchons des produits qui interpellent les consommateurs, notamment les jeunes, et que l’on puisse proposer en quantité suffisante, assez longtemps sur l’année et au bon prix pour le producteur et le consommateur ».

En 2022, la marque a notamment lancé la variété de chou Sarmello, de Syngenta, un chou plat, aux feuilles fines et croquantes, légèrement sucré, qui se consomme cru ou cuit, d’un poids idéal de 1,3 kg. Une autre innovation en 2022 est le chou Romanesco blanc. « Nous proposons du chou Romanesco vert depuis une quinzaine d’années, avec aujourd’hui des variétés bien adaptées au climat breton, indique Patrick Guivarch. En 2019, pour diversifier l’offre et apporter de la couleur, nous avons lancé un chou Romanesco orange, qui se développe bien. Et en 2022, nous innovons à nouveau avec un chou Romanesco blanc ».

Relance du chou chinois et abandon du chou-tige

Le Romanesco blanc est proposé en calibre moyen, avec 8 têtes par colis. « Il semble bien parti, estime Patrick Guivarch. 10 négociants en ont acheté cette année ». A la demande des négociants, Prince de Bretagne va aussi relancer en 2023 le chou chinois, déjà produit de 2008 à 2010. La marque abandonne par contre le chou-tige, mini chou-fleur sur une tige, innovation de Syngenta dont Prince de Bretagne avait pourtant l’exclusivité sur la France et dont elle a produit 2 tonnes en 2022. « Le chou-tige, qui ne nécessite pas de préparation, se mange entièrement et plaît aux enfants, répond aux attentes des consommateurs. Mais comme il nécessite beaucoup de main-d’œuvre, il se retrouvait en rayon à 14-15 €/kg en vrac, ce qui est beaucoup trop coûteux dans le contexte actuel. Nous avons acquis du savoir-faire et pourrons peut-être le relancer plus tard ».

Le projet de produire du brocoli sur tige en 2023 est également abandonné, le produit étant lui aussi trop coûteux et n’ayant pas convaincu la restauration ni les consommateurs.

Prince de Bretagne continue par contre de développer des produits de diversification lancés ces dix dernières années : le potimarron, lancé en 2010, aujourd’hui produit à hauteur de 6000 à 7000 tonnes par an par 200 à 250 producteurs, la patate douce, la rhubarbe, les fruits exotiques lancés en 2022, la myrtille...

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