Modes de production
Agriculture urbaine, une réelle opportunité ?
Plusieurs événements étaient organisés au Sival autour de l'agriculture urbaine. Une tendance dont on parle beaucoup et qui mérite que les entreprises du secteur agricole s'y intéressent.
En 2050, 75 % de la population mondiale vivra en ville. Cette évolution ajoutée à la raréfaction du foncier agricole périurbain pose la question de la satisfaction des besoins en f&l d'urbains par ailleurs plus préoccupés de sécurité, qualité, origine locale, goût, saisonnalité. Dans ce contexte, les projets d'agriculture urbaine fleurissent.
Les jardins installés dans les villes permettent de valoriser des espaces inoccupés, de reconnecter les urbains avec leur alimentation en leur fournissant quelques légumes et de créer du lien social. Les services écosystémiques qu'ils apportent (recyclage des eaux de pluie, des déchets urbains...) sont aussi mis en avant. A une autre échelle, on voit apparaître des fermes urbaines utilisant des technologies innovantes (hydroponie...). Certaines sont en lumière naturelle, sous serre, sur les friches industrielles ou les toits. D'autres s'installent dans des entrepôts ou des conteneurs, avec utilisation de led, culture sur plusieurs étages, atmosphère contrôlée... La plupart visent à produire des légumes feuilles (salades, plantes aromatiques) pour alimenter les urbains en produits frais locaux. Mais des produits à forte valeur ajoutée, pour la cosmétique, la pharmacie, sont aussi envisagés.
A Lyon, un projet vise à cultiver des salades en hydroponie dans un entrepôt, avec vente en sachets avec leurs racines.
Ces projets fleurissent dans des grandes villes où les zones agricoles sont éloignées et le foncier limité (Etats-Unis, Japon, Corée, Chine, Singapour...). En France, le projet FUL (Ferme urbaine lyonnaise) vise à cultiver des salades en hydroponie dans un entrepôt et à les vendre en sachets avec leurs racines. Une autre initiative à Paris est celle d'Agricool, qui produit des fraises dans des conteneurs et les vend aux particuliers.
Les projets – qui nécessitent de gros investissements – sont en général portés par de grandes entreprises ou des consortiums. Et beaucoup servent avant tout de vitrine aux bureaux d'étude, fournisseurs d'équipements. De grands groupes s'intéressent aussi à des projets pluri-fonctionnels associant loisirs, culture, commerces et agriculture.