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Fruits et légumes en Île-de-France : les maraîchers jugent le stockage d’eau prioritaire pour le futur

Alors que le nombre d’exploitations maraîchères a presque doublé en Île-de-France entre 2010 et 2020, leur avenir pourrait de plus en plus reposer sur les réserves en eau individuelles, indique une étude prospective de l’Inrae.

<em class="placeholder">Un panier contenant des légumes, dont des tomates et des courgettes. </em>
Pour les exploitations maraîchères d'Île-de-France interrogées par les chercheurs de l'Inrae, les réserves d'eau individuelles sont une voie d'avenir face au manque d'eau en période critique.
© Tomáš Dohnal / Pixabay

« Aura-t-on assez d’eau pour pérenniser l’ancrage territorial de l’alimentation ? », s’interroge une étude prospective de l’Inrae, publiée en août dans les Cahiers agricultures. La question se pose alors que l’agriculture d’Île-de-France, dominée par les grandes cultures, se diversifie. Les exploitations maraîchères ont presque doublé entre 2010 et 2020, selon la Driaaf, sachant que 83 % d’entre elles irriguent.

« Si le présent de la diversification dépend de l’accès à l’eau, son avenir pourrait de plus en plus dépendre des capacités du stockage de cette ressource », expose l'étude prospective dirigée par Nabil Touili, chercheur à l’Inrae. En effet, au regard des données hydro-climatiques, les besoins en irrigation par an et par hectare, à l’échelle d’une exploitation diversifiée, pourraient augmenter de 40 % en 2060 par rapport à 2000, chiffre le document. Avec en parallèle « une tendance à la baisse potentiellement prévue » de l’eau souterraine disponible.

La solution passe par l’aménagement de réserves individuelles

Pour nourrir leurs anticipations, les scientifiques ont réalisé des enquêtes auprès d’exploitations diversifiées du sud-ouest francilien, territoire doté d’un PAT (Projet alimentaire territorial). Dans l’hypothèse d’un manque d’eau, les agriculteurs interrogés citent comme priorité l’aménagement de nouvelles réserves individuelles (jusqu’à 10 000 m3 chez les gros producteurs), pour stocker principalement de l’eau de pluie.

Pour irriguer, au sein de l’échantillon étudié, les forages sont actuellement la principale source d’eau, avec généralement un forage pour 20 hectares. Et plus de la moitié utilise des réserves, bassins ou mares, aux capacités variables. « Ces stockages d’eau de pluie et/ou d’eau souterraine jouent le rôle de relais, pour que l’eau pompée soit mise à température ambiante et ensuite disponible pour arroser plusieurs parcelles à la fois, mais aussi un rôle de réserve en cas de manque d’eau aux périodes critiques, printemps et été », décrivent les chercheurs.

Rédaction Réussir

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