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FCO, MHE, DNC : comment l’Inrae participe à la surveillance des maladies animales

À dix jours de l’ouverture d’un Sommet de l’élevage perturbé par la DNC, l’Inrae affirme en conférence de presse le 25 septembre sur son site de Nouzilly son rôle dans la surveillance et l’anticipation des maladies animales. En plus de ses recherches, l’institut participe aux travaux de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale. 

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
« La recherche se mobilise pour accompagner le monde de l'élevage, face aux grands défis auxquels il est confronté », soutient Claire Rogel-Gaillard, directrice scientifique adjointe Agriculture d’Inrae.
© Tasioudi et al 2015 - GDS France

Quel rôle de la recherche face aux maladies animales ? En conférence de presse le 25 septembre sur son site de Nouzilly, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) soutient participer à la surveillance et à l’anticipation des maladies animales. « La recherche se mobilise pour accompagner le monde de l'élevage, face aux grands défis auxquels il est confronté », soutient Claire Rogel-Gaillard, directrice scientifique adjointe Agriculture d’Inrae. 

Lire aussi : Assises du sanitaire : s’appuyer sur le triptyque recherche, surveillance et prévention

La plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale

Sur la surveillance des maladies, l’Inrae est partie prenante de la plateforme ESA d’épidémiosurveillance en santé animale. Créée en 2011, elle regroupe 11 organismes dont le ministère de l’Agriculture, l’Inrae, l’Anses, l’OFB ou encore la Coopération agricole et les groupements de défense sanitaire (GDS France). Son objectif est de réaliser une veille sanitaire nationale et internationale à destination notamment des acteurs publics. « Pour ce faire, elle utilise de nombreuses sources de données, à la fois des données officielles, mais également des données plus informelles, par exemple des données sur le web » explique Pauline Ezanno, cheffe du département scientifique « Santé animale » d’Inrae. Récemment, des équipes de l’institut ont développé un outil basé sur l’intelligence artificielle afin de réaliser une détection précoce de « signaux d’alerte » issu du web. 

Lire aussi : La plateforme ESA pour mieux gérer les risques sanitaires

Quel rôle de la plateforme ESA face à la DNC ? 

La plateforme ESA joue aussi un rôle dans l’anticipation de la gestion des maladies animales présentes sur le territoire. « Par exemple sur la dermatose nodulaire contagieuse ou la FCO, la plateforme a notamment permis d'anticiper des zones de vaccination », illustre Claire Rogel-Gaillard. En particulier pour la DNC, un groupe de travail composé d’experts a été mis en place en trois à quatre jours après l’émergence de la maladie, afin d’analyser les données disponibles. « Ils ont évalué la situation et ont recommandé la mise en œuvre d'un protocole de surveillance pour détecter le risque autour des foyers détectés » explique Pauline Ezanno. 

Lire aussi : Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : cinq élevages du Doubs sous surveillance

Une application pour suivre les vecteurs de la FCO et de la MHE

L’Inrae a aussi participé au développement d’une application permettant le suivi des culicoïdes, des moucherons vecteurs de la fièvre catharrale ovine (FCO) et de la maladie hémorragique épizootique (MHE). L’outil permet en particulier de prédire la trajectoire des insectes à partir de données météorologiques (température, vitesse et sens du vent, …). Ce qui permet d’établir des cartes de dispersion des culicoïdes, utiles pour anticiper les zones et les périodes à risques. L’accès à l’application, intitulée Windi app, est disponible gratuitement sur demande, indique l’Inrae. 

Voir : Fièvre catarrhale ovine (FCO) : qui sont les insectes vecteurs de la maladie ?

Aussi, l’institut de recherche coordonne le projet HODAS visant à améliorer la surveillance des épidémies liées aux déplacements d’animaux. L’objectif est de mobiliser les données de déplacements d’animaux d’élevage, enregistrés dans de nombreux pays européens comme la France, pour mieux identifier et mieux surveiller les populations à haut risque d’infection

Lire aussi : « Le dialogue entre Inrae et le monde agricole n’a jamais été rompu » assure Philippe Mauguin

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