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Eau : Vivadour veut créer des réserves de stockage pour éviter un « blackout alimentaire »

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau qui a lieu ce mercredi 22 mars, Vivadour s’exprime sur la gestion de l'eau, via un communiqué, en rappelant qu’il développe son expertise en la matière grâce à son projet Eaux Vives.

eau
Vivadour souhaite inciter ses agriculteurs à créer des lacs adaptés à leur exploitation et intégrés à l’environnement.
© Vivadour

Le groupe coopératif Vivadour basé dans le Gers, dans le cadre de son plan stratégique Ambitions 2025, déploie en ce début d’année 2023 la phase 2 de ce programme et dans un communiqué « réaffirme ainsi son engagement dans la création et la gestion de la ressource en eau afin de préserver son territoire ». Vivadour rappelle  que le département du Gers n’est pas épargné par les effets du changement climatique. Avec une moyenne constante de plus de 800 mm d’eau qui arrosent chaque année le territoire de manière de plus en plus irrégulière, le département est confronté à des périodes d‘excès d’eau, suivies de périodes de sécheresse. « L’élevage, la viticulture, et la plupart des 70 cultures produites sur notre territoire - des céréales aux protéines végétales, en conventionnel ou en agriculture biologique - sont aujourd’hui impactées voire en sursis. Or, il suffirait de collecter 1 % de l’eau en excès pour pallier les périodes de déficit. Devenue un facteur d’amélioration de la transmissibilité et de la survie des exploitations, l’irrigation sécurise les exploitations familiales (polycultures, élevage, viticulture) » explique Vivadour dans un communiqué.

« Inciter nos agriculteurs à créer des lacs adaptés à leur exploitation et intégrés à l’environnement »

Le groupe coopératif avait déjà identifié cette problématique en 2002 et avait lancé alors son projet Eaux Vives pour favoriser le développement de la création de ressources en eau sur son territoire et pour ses agriculteurs. « Vivadour a été précurseur et dispose aujourd’hui d’une expertise reconnue nationalement dans la gestion et la maitrise de l’eau. Il y a dix ans, nous avons créé un fonds d’amorçage et avons accompagné les agriculteurs pour aménager de nouvelles ressources en eau sur leurs exploitations » explique Jean-Marc Gassiot-Bitalis, président de Vivadour.

Comme la problématique perdure et s’intensifie, le groupe coopératif déploie la phase 2 de son programme Eaux Vives. « Nous souhaitons inciter nos agriculteurs à créer des lacs adaptés à leur exploitation et intégrés à l’environnement. Face à une règlementation nationale qui se complexifie, à une administration qui se durcit, il en est de la responsabilité de la coopérative de défendre l’accès à l’eau pour la survie des exploitations agricoles des agriculteurs de notre territoire. Sans eau, c’est l’équilibre de nos territoires ruraux qui sera modifiée à très court terme » précise Jean-Marc Gassiot-Bitalis.

Cinq axes de travail

Le programme Eaux Vives va comprendre 5 axes de travail :

  • le recueil des besoins auprès des agriculteurs afin d’identifier les projets. Pour cela, un sondage va leur être envoyé le 27 mars prochain ;
  • l’accompagnement administratif et technique du service environnement de Vivadour dans la gestion efficiente de l’eau et dans la création de retenues déconnectées avec des techniques de construction respectueuses de l’environnement et de gestion innovantes (gabions, drones, …) ;
  • la recherche et le déploiement de solutions pour baisser les coûts énergétiques des exploitations agricoles comme l’installation de systèmes de pompage solaire pour le remplissage ou le transfert d’eau ;
  • la mobilisation de Vivadour au sein du Comité Eau de La Coopération Agricole pour participer activement aux travaux du Varenne de l’Eau et aux différentes discussions nationales ;
  • un soutien affirmé de la coopérative auprès des acteurs politiques et syndicaux qui participeront à la défense de la ressource eau pour l’ensemble des usages.

« Mettre en place des solutions de bon sens »

Le groupe coopératif Vivadour estime donc qu’il « a des solutions pour éviter la guerre de l’eau que nous promettent les défaitistes ». Il conclut : « Il nous suffit simplement de mettre en place collectivement et localement des solutions de bons sens à notre portée. Le principe de précaution invoqué depuis longtemps sur le volet qualitatif de l’eau doit aussi être invoqué sur son volet quantitatif. Pour éviter de se retrouver dans la situation que nous venons de vivre dans l’énergie, nous devons avoir le courage de réaliser sans tarder les ouvrages de stockage qui nous permettront d’éviter un blackout alimentaire. Le renforcement d’Eaux Vives nous semble ainsi parfaitement adapté pour répondre à ces enjeux ».

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