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Dans la ration des ovins, les graines de soja crues n’apportent pas d’azote

© Ciirpo

 

 
Laurence Sagot, institut de l’Élevage/Ciirpo
Laurence Sagot, institut de l’Élevage/Ciirpo © Ciirpo

 

Contrairement aux a priori, les graines de soja crues sont relativement pauvres en azote avec seulement 76 g de PDIE. C’est leur transformation thermique (graine toastée ou extrudée) qui améliore la valeur azotée. D’autre part, la graine de soja crue est particulièrement riche en matière grasse : 23 % contre 2 % pour l’orge par exemple.

« En remplacement d’une partie des céréales »

Son incorporation doit donc être limitée afin que le taux de matière grasse total de la ration ne dépasse pas les 5 % recommandés. Au-delà, des problèmes digestifs sont à craindre. Pour les brebis, cela signifie que leur incorporation doit être limitée à 500 g par brebis et par jour. Pour les agneaux, leur taux ne dépasse pas 20 % dans l’aliment. Dans tous les cas, les graines de soja crues se substituent aux céréales sans modifier les performances.

Les mêmes performances

Le remplacement de 17 % du triticale par la même proportion de graines de soja crue dans un mélange fermier pour des agneaux en bergerie a récemment été testé. Il n’entraîne pas de baisse de croissance. Par ailleurs, la graine de soja crue distribuée entière est bien consommée. Les indices de consommation des agneaux (kg d’aliment concentré par kg de gain de poids vif) ne sont pas modifiés. Les qualités de carcasse, conformation et état d’engraissement sont inchangées avec cette graine.

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