Les pistes de Stéphane Le Foll pour un "rebond" breton
La Bretagne aura des moyens, afin de mettre en œuvre une agriculture « sans aide à l’export » et tournée vers l’agro-écologie. Tel était le message porté par les ministres Stéphane Le Foll et Guillaume Garot en déplacement à Rennes, le 8 novembre pour tenter d’apaiser la situation tendue. L’enveloppe consacrée à la Bretagne via le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) sera doublée dans la future PAC pour la période 2014-2020, et passera ainsi à 368 millions d'euros sur sept ans. En outre, pour l’ensemble des industries bretonnes, la banque publique d’investissement apportera 450 millions d’euros et l’Etat 555 millions d’euros. Des chiffres relativisés par les organisations concernées qui apprenaient au même moment que 3 milliards d’euros seraient affectés aux transports marseillais. Stéphane Le Foll a assuré que le gouvernement allait permettre un « rebond » en Bretagne. Il ajoutait : « il faut sortir de l'idée qu'il n'y a que le déclin en vue pour la Bretagne » qui « a énormément d'atouts ». Mais ce rebond se fera « sans aides à l’exportation ». L’Europe donnera, « d'autres possibilités d'aides : à l'investissement, à la promotion », a-t-il assuré. Interviewé par Europe 1 le matin, le ministre assurait que « la filière export sur la volaille peut être sauvée », à condition de moderniser les outils de production pour les rendre compétitifs. Enfin, « la question de l'agro-écologie, c'est ça aussi l'évolution de la Bretagne. Je parle d'évolution et non de table rase de tout ce qui existait : c'est ça l'enjeu, c'est combiner les deux ». Le même jour, les « bonnets rouges », (le collectif pour l'emploi « Vivre, décider et travailler en Bretagne »), annonçaient néanmoins qu’un prochain rassemblement « grave et pacifique » serait organisé le 30 novembre dans un lieu qui n’était alors pas encore fixé.