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« Utiliser l’effet bouc pour grouper les mises bas »

« L’effet bouc consiste à induire une activité sexuelle chez les chèvres non cycliques par l’introduction d’un mâle. Il permet le groupage des chaleurs et des mises bas pour la saillie naturelle ou l’insémination. Ce pilotage de la reproduction peut être intéressant pour la conduite du troupeau et l’élevage des jeunes car il permet d’avoir des animaux à des stades homogènes.

Pour optimiser cette technique, plusieurs points sont à respecter. La séparation des boucs âgés de plus de trois mois et des chèvres doit être totale pendant au moins deux mois. Les chèvres ne doivent ni voir, ni sentir, ni entendre, ni toucher les boucs. Son utilisation est réservée à la période d’avance de saison, en septembre-octobre, et à la contre-saison, d’avril à août. En contre-saison, un traitement lumineux est nécessaire pour rendre les chèvres réceptives et les mâles actifs. Dans ce cas, la séparation se fera dès la fin des jours longs et les boucs seront réintroduits après 60 jours courts. Il est nécessaire d’utiliser des boucs en bonne santé, bien alimentés et ardents. Un ratio d’un bouc pour 10 chèvres est conseillé pour obtenir un groupage maximum. Le respect de ces conditions permettra une synchronisation de la première ovulation fertile sur 48 heures des chèvres pour la monte naturelle ou insémination artificielle.

Un tablier marqueur pour l’IA

En concertation avec votre inséminateur, l’effet bouc peut être utilisé pour la pratique de l’IA sans hormones. L’utilisation d’un tablier est alors nécessaire afin d’avoir un contact total et permanent avec les chèvres. Des orifices ventraux assurent l’écoulement des urines et la rotation journalière des boucs permet de nettoyer et sécher le tablier afin d’éviter d’éventuelles infections ou irritations. La pose d’un crayon marqueur sur le tablier cinq jours après l’introduction des mâles permettra l’identification des chèvres en chaleurs qui seront inséminées. L’effet mâle ne peut pas s’appliquer aux chèvres en saison sexuelle (octobre à mars), les femelles étant cyclées.

« ni vue, ni odorat, ni ouïe, ni contact »

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