Les races caprines locales et à petits effectifs à la croisée des chemins
Si elles ne représentent que 1 % des effectifs caprins en France, le succès des races locales et à petits effectifs s'agrandit auprès des nouveaux installés. Les effectifs sont en croissance et les populations surveillées de près pour éviter les risques de consanguinité. Entretien avec Coralie Danchin et Louise Joly de l’Institut de l’élevage.

Coralie Danchin et Louise Joly - Les races vont mieux, les évolutions des dernières années sont très positives. Certaines d’entre elles ont multiplié leurs effectifs par 10 en 20 ans. C’est notamment le cas de la chèvre provençale. Il ne faut pas relâcher la vigilance ni les efforts pour leur sauvegarde. En effet, si la croissance d’une centaine d’individus à 2 000 va relativement vite, c’est souvent plus compliqué au-delà de 4-5 000 individus. Le défi est de conserver un collectif uni et un financement des actions adapté à la taille de la population. La plupart des syndicats de races sont animés par des bénévoles qui peuvent aussi s’épuiser. Enfin, il faut accorder les points de vue entre anciens et nouveaux éleveurs, avec des objectifs pas toujours convergents.