Aller au contenu principal

Guerre Ukraine-Russie : un soutien « ciblé et massif quoi qu’il arrive » pour le secteur agricole

A l’issue d’une réunion avec les interprofessions agricoles, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé qu’un soutien massif serait apporté aux entreprises agricoles touchées par les conséquences de la guerre en Ukraine.

Julien Denormandie et Bruno Le Maire au salon de l'agriculture
Julien Denormandie et Bruno Le Maire ce vendredi 5 mars à l'issue d'une réunion avec l'ensemble des interprofessions agricoles sur le salon de l'Agriculture.
© Nathalie Marchand

[Mis à jour le 17 mars]

La mine grave, Bruno Le Maire et Julien Denormandie ont promis ce matin à l’issue d’une réunion sur le salon de l’agriculture avec l’ensemble des interprofessions agricoles un « soutien ciblé et massif quoi qu’il arrive » pour les entreprises touchées par la guerre en Ukraine. « La crise sera longue, durable, avec un impact sur notre économie, l’agriculture étant le secteur qui est le plus touché aujourd’hui », a déclaré le ministre de l’Economie devant la presse. « La hausse des prix des engrais azotés pèse très lourd sur les coûts de production, tout comme le prix de l’alimentation animale qui a pris 100 euros/tonne dans le secteur porcin », a notamment reconnu Bruno Le Maire à l’issue de la discussion avec les représentants des interprofessions agricoles.

« Même chose pour le secteur bovin, avec une préoccupation sur la situation économique de pays comme l’Italie et l’Espagne », a-t-il poursuivi. Le ministre a par ailleurs évoqué les conséquences des cours des céréales sur la capacité de certains pays africains à importer avec le risque d’une crise alimentaire plus globale.

« On doit soutenir massivement le monde agricole », a ensuite assuré Bruno Le Maire rappelant qu’Emmanuel Macron présentera bientôt un plan de résilience pour le secteur. Mais contrairement au « quoi qu’il en coûte » qui avait accompagné le plan de relance lors de la crise de la Covid-19, le mot d’ordre est « quoi qu’il arrive » pour cette nouvelle crise. « Cette crise n’a rien à voir avec celle de 2020 qui était une crise de la demande, là nous sommes dans une crise de l’offre. Le quoi qu’il en coûte ne sera pas la bonne solution », a expliqué Bruno Le Maire. « Il faut apporter un soutien massif et ciblé quoi qu’il arrive », a martelé le ministre de l’Economie.

Sans chiffrer le montant des aides, le ministre a annoncé qu’une liste des entreprises agricoles les plus en difficultés, comme les entreprises très consommatrices de gaz, allait être dressée. Et de citer les tours de séchage de blé, de betteraves ou encore les entreprises fabriquant du verre pour le vin. Un soutien spécifique sera aussi apporté aux PME exportatrices touchées par la guerre en Ukraine.

A moyen terme, un travail sera mené pour investir dans l’indépendance énergétique de la France, Emmanuel Macron ayant annoncé à ce propos la tenue les 10 et 11 mars d’un sommet européen sur le sujet. Des soutiens financiers seront notamment apportés à la production de biogaz, a évoqué Bruno Le Maire.

Les plus lus

tracteur accidenté au bord de la route
Victime de plusieurs accidents du travail, cet agriculteur n’aura pas droit à une rente, confirme la Cour de cassation

Un agriculteur accidenté ou victime d’une maladie professionnelle n’a pas forcément droit à une rente, selon une récente…

Session de sensibilisation des agents de l’Office français de la biodiversité aux sujets agricoles dans la Somme.
Désarmer la police de l’environnement dans les fermes ? Pourquoi l’OFB dit non !

La direction de l’Office français de la biodiversité s’oppose fermement au désarmement de ses agents lors du contrôle dans les…

documentaire olivier delacroix france 2
"Dans les yeux d’Olivier", la vie sur le fil de quatre agriculteurs et agricultrices

Dans « Agriculteurs : des vies sur le fil » réalisé et présenté par Olivier Delacroix sur France 2 le 10 avril,…

La députée écologiste Marie Pochon à l'Assemblée nationale
Prix plancher pour les agriculteurs : Emmanuel Macron les promet, les écologistes les font voter à l’Assemblée nationale

Instaurer des prix minimum dans les filières agricoles qui le souhaitent garantissant un revenu de deux Smic pour les…

Thierry Bailliet devant sa ferme
Thierry Bailliet lance Dans les bottes : « On veut être le Airbnb de la visite à la ferme »

Thierry Bailliet, agriculteur dans les Hauts de France, à la tête de la chaine youtube Agriculteur d’aujourd’hui (110 000…

Centrale agrivoltaïque en Seine-et-Marne
Agrivoltaïsme : le décret enfin publié, que dit-il ?

Avec plusieurs mois de retard, le décret encadrant le développement de l’agrivoltïsme a été publié au journal officiel ce 9…

Publicité