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« Des contrats avec des céréaliers pour produire plus de luzerne que ce dont les chèvres ont besoin »

Dans le Cher, le Gaec du Pont sécurise l’alimentation des chèvres et des brebis grâce à un partenariat solide avec des céréaliers qui cultivent de la luzerne. Témoignage de Patrick Van Iersel.

<em class="placeholder">Luzerne</em>
Les céréaliers sèment la luzerne et la récolte est assurée par le Gaec du Pont.
© D. Hardy
<em class="placeholder">Patrick Van Iersel, éleveur laitier en Gaec dans le Cher</em>

« Depuis une dizaine d’années, nous avons mis en place un partenariat solide avec des céréaliers de la région pour sécuriser notre production de luzerne. Aujourd’hui, nous travaillons avec cinq à six exploitants, ce qui nous permet de récolter chaque année entre 180 et 250 hectares. Cela couvre largement les besoins de nos 1 150 chèvres et de notre troupe de 400 brebis.

Le principe est simple : les céréaliers sèment et entretiennent la luzerne, souvent avec nos conseils, et nous prenons en charge la récolte. En contrepartie, nous les rémunérons environ 60 euros la tonne de matière sèche, sur la base des pesées des remorques. La confiance est essentielle, mais nous ajoutons aussi un bonus lorsque les parcelles sont grandes ou que les rendements sont particulièrement bons.

Nous nous sommes équipés pour assurer une récolte efficace : faucheuse de 10 mètres, faneuse de 17 mètres, presses à balles rondes pour l’enrubannage ou cubiques pour le foin. En comptant le matériel et la main-d’œuvre, le coût de la récolte revient à environ 40 euros la tonne.

De la sérénité pour élaborer les rations

Dès la fin juin, après les premières coupes, l’objectif est d’avoir rempli notre stock hivernal. Les excédents sont stockés ou vendus : à d’autres éleveurs en France ou aux Pays-Bas, parfois sous forme d’enrubannage, et même à des méthaniseurs lorsque la qualité n’est pas suffisante pour l’alimentation animale.

Pour que ce système fonctionne, la clé reste la relation avec les céréaliers. Nous travaillons toujours avec des contrats écrits, et nous nous engageons à récolter toutes les coupes, même les troisièmes ou quatrièmes, parfois moins productives ou de qualité médiocre.

Lire aussi : Avec le réchauffement climatique, prévoir plus de stock fourrager de qualité

Certes, les parcelles ne sont pas toujours proches – entre 20 et 30 kilomètres – mais nous avons aujourd’hui une vraie sérénité vis-à-vis de nos fourrages. Dès novembre, grâce à une trentaine d’analyses, nous connaissons précisément les volumes disponibles et leur qualité. Cela nous permet d’élaborer nos rations sereinement pour l’année. »

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