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C’est le moment de mettre les chèvres à la reproduction pour avoir des chevreaux de Noël !

Pour avoir des chevreaux gras à Noël, il faut des mises bas en novembre. Et pour avoir des mise bas en novembre, c’est en juin qu’il faut mettre les chèvres à la reproduction !

Chevreaux à l'engraissement
Éleveurs, engraisseurs, abatteurs mais aussi laiteries, toute la filière caprine a intérêt à répondre à la demande de chevreaux à Noël. Les acteurs de la filière sont prêts à s’engager pour relancer la production.
© Damien Hardy

La viande de chevreau est une viande festive qui s’apprécie à Pâques et à Noël. Mais la filière française peine à fournir une demande de 30 000 chevreaux au moment de Noël. En 20 ans, l’offre de viande de chevreau pour Noël a été divisée par deux alors que la demande reste très forte.

Pourtant, produire une partie de ces chevreaux pour Noël présente de nombreux avantages pour les éleveurs. D’abord, c’est à Noël que le chevreau est le mieux valorisé de toute l’année. « C’est le moment où les consommateurs acceptent de consacrer plus de budget pour l’alimentation, d’acheter des produits de qualité supérieure, qui sortent de l’ordinaire », explique Gérard Chabauty, président d’Interbev caprin.

Ensuite, les engraisseurs et les abatteurs sont prêts à s’engager sur les prix et les volumes à cette période. « Les éleveurs qui produisent en partie pour Noël bénéficieront d’une priorité pour la collecte de leurs chevreaux avant Pâques », assure François Frette, l’animateur d’Interbev caprin qui recommande de contacter ses acheteurs – engraisseurs et abatteurs - pour connaître les garanties et les incitations à produire du chevreau pour Noël.

« Produire une partie de ces chevreaux pour Noël ne nécessite pas de bouleverser le système d’élevage en place, complète Gérard Chabauty. Cela peut concerner seulement une partie du cheptel en avançant ou retardant la période de reproduction de quelques mois et en adaptant la gestion du troupeau et la conduite alimentaire. » Si l’élevage pratique déjà les lactations longues, il n’y a pas d’astreinte supplémentaire liée à la traite pendant les fêtes de fin d’année. Et par rapport à des mises bas en février, les chevreaux naissent dans des conditions sanitaires plus favorables (température, hygiène, alimentation…). Surtout que l’étalement de la production permet une moindre densité dans les nurseries et donc un meilleur état sanitaire des animaux.

Le coût plus élevé de la mise à la reproduction désaisonnée, avec un taux de succès moindre, est compensé par une meilleure rémunération du chevreau et du lait d’hiver.

Lire aussi : Répondre à la demande de viande de chevreaux pour Noël

Comment produire du chevreau pour noël ?
Pour désaisonner la mise à la reproduction des chèvres, le Groupe reproduction caprine a mis en lignes des fiches pratiques sur le site idele.fr/grc.

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