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Les viandes limousines label rouge subissent le contrecoup de l’inflation

Comme à l’accoutumée, l’association Limousin Promotion a fait le bilan annuel des ventes pour l’ensemble des viandes limousines label rouge. Si les filières Bœuf Limousin Label Rouge et Veau Rosé affichent une légère progression des volumes commercialisés, les autres produits font les frais du contexte inflationniste.

Troupeau limousin au champ
Limousin Promotion fait état d'une année 2022 en demi-teinte.
© L.Pouchard

Face au contexte inflationniste, « les filières agroalimentaires et les filières des Viandes Limousines (1) ont vécu une année 2022 compliquée », rapporte l'association Limousin Promotion à l'occasion d'un point presse le 10 février 2023. 

Une année en demi-teinte

Dans le secteur bovin, les volumes commercialisés en Bœuf Limousin Label Rouge montrent tout de même une légère hausse de 2,70 %, soit 195 tonnes supplémentaires vendues par rapport à l'année précédente. 

La filière Veau Rosé tire également son épingle du jeu, affichant une progression de 31 % (+ 16 tonnes). 

En revanche, pour les autres filières bovines, la note est plus amère. Dans la catégorie « junior » (2), les volumes commercialisés sont en recul de 4 % (-92 tonnes). Ceux de Veau du Limousin élevé sous la mère baissent de 10,5 % (-194 tonnes). En Veau sous la mère, les ventes chutent de 12,8 % en volumes (-117 tonnes). 

« Il y a fort à parier que l’année 2023 soit elle aussi difficile ; une situation qui risque également d’être amplifiée par les réorientations de la communication d’Interbev qui va revenir à des messages plus génériques autour de la production française de boeuf et collectifs (toutes viandes), en se focalisant moins sur les Viandes de Boeuf Label Rouge », estime Limousin Promotion.

Une sensibilisation renforcée au bien manger

Pour contrebalancer cette tendance, l'association compte mettre les bouchées doubles dans ses actions de communication auprès des professionnels et du grand public. Elle mettra notamment l'accent sur « l'alimentation équilibrée ». 

Une manière de stimuler la consommation, alors que l’inflation provoque un « manque de différenciation dans les prix » payés aux éleveurs, remarque Jean-Marc Escure, le directeur de Limousin Promotion. « Des animaux bien finis sont payés environ 5,7 €/kg, contre 5,3 à 5,4 €/kg pour des animaux non finis, et 4,8 €/kg pour des vaches laitières », déplore-t-il. Un faible différentiel qui « n’incite pas les éleveurs à finir leurs animaux », avec à la clé un risque de « standardisation de la viande », selon lui.

(1) En ce début d'année 2023, Limousin Promotion représente 6 139 éleveurs, 41 organisations de production, 186 entreprises de mise en marché (65 abatteurs et 121 grossistes) et 1 848 points de vente. 

(2) Viande issue de jeunes bovins exclusivement de race limousine ne dépassant pas 18 mois pour les mâles et 28 mois pour les femelles.

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