Aller au contenu principal

FNB : « Egalim 4 doit faire des coûts de production la borne minimale du prix »

Le prix du broutard a dépassé, en janvier 2025, l’indicateur de coût de production. Pour que cette tendance perdure et gagne toutes les catégories de bovins, la Fédération Nationale Bovine (FNB) compte sur l’évolution de la loi Egalim.

<em class="placeholder">Broutards charolais au pré en octobre dans la Nièvre</em>
Mi-janvier 2025, les broutards charolais U de 350 kg étaient cotés 4,15 €/kg.
© S.Bourgeois

« Les prix des broutards viennent tout juste de dépasser l’indicateur des coûts de production », se réjouit Patrick Bénézit, président de la Fédération Nationale Bovine (FNB) le 28 janvier 2025 lors d’une conférence de presse. Le charolais U de 350 kg « cotait 4,15 euros le kilo » sur la semaine 2 selon l’Idele. Il se place ainsi cinq centimes au-dessus de l’indicateur interprofessionnel des coûts de production pour le premier semestre 2024.

Depuis octobre 2024, le cours du broutard ne cesse de progresser, inversant la courbe habituellement baissière de la fin d’année. Cette situation, tirée par le manque d’offre au niveau français et européen, pourrait durer : « au quatrième trimestre 2024, les naissances de veaux ont reculé de 10 % » par rapport à 2023, chiffre Patrick Bénézit. Autant de broutards en moins dans six mois, et de taurillons qui manqueront au marché dans un an.

Les laitonnes et les jeunes bovins profitent de la tendance

Les prix tendus du broutard mâle ont entraîné à leur suite ceux des laitonnes (4,00 euros par kilo pour la charolaise U de 270 kg en semaine 2) et tirent désormais ceux des jeunes bovins. À 5,96 euros le kilo de carcasse en semaine 3, le jeune bovin U se rapproche lui à son tour de son coût de production, établi à « 6,00 euros en cour de ferme » d’après la FNB.

En revanche, la vache allaitante, cotée 5,61 euros par kilo de carcasse en semaine 3 (vache R), reste en revanche encore loin des 6,20 euros de son indicateur de coût de production malgré une tendance haussière.

Si les signaux du marché sont positifs, la filière « reste fragile », prévient Patrick Bénézit, qui insiste que les niveaux de prix actuels ne pourront réellement relancer l’attractivité de l’élevage bovin qu’ « à condition qu’il y ait des garanties dans la durée ».

Egalim 4 doit inscrire dans le temps cette rentabilité de l’élevage bovin

Ces garanties, le syndicat majoritaire œuvre pour les voir inscrites dans la prochaine version de la loi Egalim.

« Tout d’abord, nous attendons que l’indicateur de coûts de production interprofessionnel devienne incontournable », appuie Patrick Bénézit. La loi en vigueur actuellement met en avant l’indicateur d’Interbev calculé par l’Idele, sans pour autant rendre exclusive son utilisation dans l’établissement des contrats.

Ensuite, la FNB souhaite faire de l’indicateur interprofessionnel des coûts de production « la borne minimale du tunnel de prix ». Ainsi, cette borne minimale, qui est fixe dans la législation actuelle, deviendrait évolutive, ce qui permettrait de « refléter l’évolution des marchés et des charges » dans les contrats.

Les plus lus

<em class="placeholder">charolaise gaec Garde Mazet Chaffraix Puy-de-Dôme taureau Trianon</em>
Gaec Garde Mazet Chaffraix : « cinquante ans de sélection charolaise »

Clément Mazet et Mathieu Garde, éleveurs de charolaises dans le Puy-de-Dôme, ont posé pour l’affiche du Sommet de l’Élevage.…

Journée charolaise : un taureau vendu aux enchères 42 300 euros

La "journée charolaise" s'est tenue le 3 septembre à l'agropôle de Magny-Cours. Le concours national des veaux a rassemblé…

<em class="placeholder">veaux culards de race normande présentation vente Orne ENVIES</em>
Des normandes de formes en pleine forme 

En race normande, un rameau culard a été décelé et sauvegardé depuis les années 80. Cette génétique bouchère attire les…

Élevage bovins viande : « je fais pâturer du moha pour limiter l’affouragement en été » 

Depuis quatre ans, le Gaec du Lac dans le Cher sème un moha entre deux orges sur une dizaine d’hectares. Cette graminée…

La blonde d’Aquitaine en star à Lezay

Pour sa 13e édition, la foire agricole Festiv’Agri de Lezay dans les Deux-Sèvres accueillait du 22 au 24 août 2025 le concours…

<em class="placeholder">éleveurs prairie été vaches charolaises veaux</em>
Élevage bovins viande : « nous avons fait intervenir un géobiologue suite à une mortalité anormale des veaux »

Au Gaec Duverger dans l’Allier, des veaux sont tombés malades de façon anormale durant l’année 2020. Après avoir exploré…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande