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Lionel Duffayet, président du groupe Salers Evolution
La Salers sera à l’honneur à Cournon

La Salers sera tout particulièrement à l’honneur lors du prochain Sommet de l’élevage. Les journées internationales de la race seront simultanément organisées à cette occasion.

Lionel Duffayet est éleveur dans le nord du Cantal et président du groupe Salers Evolution, l’organisme de sélection de la race Salers.
© F. d'Alteroche
Comment se présente cette édition du National Salers au Sommet de l’élevage ?
Lionel Duffayet - "Bien, mais nous avons dû composer avec la réduction du nombre de places qui nous ont été attribuées. Nous aurons 370 animaux concours, soit une cinquantaine de moins comparativement à 2013, dernière année où notre National avait eu lieu à Cournon. Nous pensions que le fait d’organiser depuis deux ans l’ensemble des concours et présentations des races allaitantes dans l’enceinte du Zénith aurait permis de gagner des places pour les éleveurs. C’est l’inverse qui se produit.

Cela nous pose des difficultés. Pour nos éleveurs, un National au Sommet de l’élevage a forcément un attrait supplémentaire. Certains avaient fait l’effort de préparer des animaux. Nous avons été dans l’obligation de trouver des solutions pour adapter les effectifs en faisant forcément des déçus. Nous avons privilégié les particularités des concours Salers c’est-à-dire les groupes de femelles. Priorité a également été donnée aux animaux adultes. Nous aurons une centaine d’élevages venus d’Auvergne, du Limousin, de Bourgogne, du Grand Est et de Normandie."

Ce concours est couplé avec les journées internationales de la Salers. En quoi cela consiste ?
L D - "C’est un congrès qui réunit les éleveurs des différents continents où la race est bien présente : Amérique du Nord, Océanie et Europe. La dernière édition avait eu lieu aux États-Unis en 2015 et ces journées avaient été organisées en France à Salers en 2005. Nous avons pensé qu’il serait intéressant de coupler ces journées avec un national organisé au Sommet de l’élevage."
Quel en sera le programme ?
L. D - "Ces journées vont durer une semaine avec d’abord une visite de Paris pour leur faire apprécier les bons côtés de la capitale. Puis ils descendront progressivement vers l’Auvergne en réalisant différentes visites d’élevage de façon à leur montrer comment sont élevés nos animaux et quels sont nos objectifs de sélection avant de terminer leur séjour à Cournon."
La Salers nord-américaine est-elle différente de la Salers française ?
L. D - "Les premiers bovins Salers ont été exportés aux États-Unis et au Canada dans les années 1980. Pour avoir vu des élevages aux États-Unis en 2015, je trouve que leurs animaux ressemblent à des Salers françaises sur des formats un peu moins importants. L’introgression du gène sans cornes fait que la plupart de leurs animaux ont du sang Angus, mais ces éleveurs restent soucieux de maintenir les facilités d’élevage de la Salers. Ils importent régulièrement quelques semences et embryons. Les Salers élevées dans les différents pays européens sont en revanche semblables aux animaux français."
Comment se porte le marché des reproducteurs Salers ?
L. D - "Le cheptel Salers français – en légère progression – se compose actuellement de 220 000 vaches. Mais cet automne, la sécheresse va contraindre trop d’éleveurs à donner priorité aux achats de fourrages et de paille et non aux animaux reproducteurs.

Nous avons eu ces derniers mois un bon courant d’affaires avec l’Espagne pour des clients qui recherchaient des lots de génisses parfois importants. La Croatie a également permis de placer des animaux ces dernières années. Nous avons de bons contacts avec la Serbie mais il nous reste à faire valider un protocole sanitaire. Même si les éleveurs serbes et croates n’ont pas forcément le côté 'animalier' des Français, ils disposent de surfaces en herbe sur lesquelles ils cherchent à mettre en place des troupeaux faciles à conduire. Ces pays ont un réel besoin de développer leurs élevages pour gagner en autonomie alimentaire. La proximité des ateliers d’engraissement turc favorise aussi l’émergence d’un débouché pour le maigre.

Quant à nos voisins britanniques et irlandais, ils viennent régulièrement acheter en France pour renouveler leurs souches, mais cela concerne un nombre limité d’animaux en visant alors plutôt le haut de gamme."

Le cheptel Salers français est en légère progression

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