FCO : une première enquête sur l’impact sanitaire de la nouvelle souche du sérotype 8
Au début du mois d’août, des premiers « cas cliniques » de fièvre catarrhale ovine (FCO) considérés comme atypiques avaient été identifiés dans le sud du Massif central. Les analyses menées par l’Anses avaient alors confirmé l’apparition d’une nouvelle souche de sérotype 8. Une enquête du GDS de l'Aveyron livre une première description de l’impact sanitaire de cette souche sur les troupeaux bovins.
Au début du mois d’août, des premiers « cas cliniques » de fièvre catarrhale ovine (FCO) considérés comme atypiques avaient été identifiés dans le sud du Massif central. Les analyses menées par l’Anses avaient alors confirmé l’apparition d’une nouvelle souche de sérotype 8. Une enquête du GDS de l'Aveyron livre une première description de l’impact sanitaire de cette souche sur les troupeaux bovins.
Contrairement à l’ancienne souche de sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (BTV-8) détectée pour la première fois en France en 2006, la nouvelle souche qui circule depuis août 2023 « semblait induire un impact clinique dans de nombreux élevages », d’après les remontées du terrain. Une enquête (1), diffusée le 21 décembre 2023, a été conduite par le GDS 12 pour appréhender la situation sanitaire dans des élevages de l’Aveyron atteints de FCO entre début août et début septembre 2023.
Au moment de l’enquête, au début du mois d’octobre, près de 13 % des élevages bovins étaient déclarés comme infectés auprès de la DDETSPP 12.
Une forte variabilité de la morbidité suivant les cheptels
Les premières observations font ressortir une forte variabilité inter-cheptel de la morbidité (2) chez les bovins adultes allant de 1 % à environ 73 %. La morbidité médiane observée sur cette catégorie s’élève à 10 %, ce qui correspond à six animaux malades par élevage.
« Parmi les élevages ayant des bovins de 6 à 24 mois, la moitié a eu des animaux malades », révèlent les experts.
« On observe entre 1 à 30 bovins malades par élevage et 0 à 4 bovins adultes morts par élevage », d’après les premières données recueillies par le GDS 12.
S’agissant de la mortalité bovine dans les élevages enquêtés atteints de FCO, elle semble « faible à l’échelle collective, mais certains élevages ont subi des mortalités non négligeables », poursuivent-ils.
Des premiers résultats à creuser
Pour les experts, « il conviendra d’attendre la fin de la saison vectorielle pour mesurer l’impact sanitaire global après une saison d’activité vectorielle en menant de nouvelles études ».
Également, les impacts sur la reproduction ne peuvent pas être mesurés pour l’instant. « Il conviendra d’attendre la fin de la période reproductive (différente de celle de l’activité vectorielle) pour évaluer ces impacts », expliquent les auteurs. Ces derniers craignent que la tâche soit rendue complexe par l’arrivée de la maladie hémorragique épizootique (MHE) dans le département, dont les symptômes sont très semblables à la FCO.