Aller au contenu principal

Des pommes de terre à saisir pour nourrir le troupeau allaitant

Des disponibilités importantes de tubercules se présentent cette année pour l'alimentation animale. Daniel Platel de la chambre d'agriculture de la Somme présente les avantages de cet aliment riche de 70 % d'amidon, et les précautions à prendre.

Cette année, la déstructuration du marché de la pomme de terre oriente de grandes quantités de pommes de terre vers quelques méthaniseurs, mais surtout vers l'alimentation animale, explique Daniel Platel de la chambre d'agriculture de la Somme.

Lire dans l'Action agricole Picarde : La pomme de terre s'invite au repas des bovins

La faible teneur en matière sèche (20 %) de la pomme de terre doit être bien prise en compte dans le calcul de son intérêt économique. "Au-delà de 20 €/t rendu, on dépasse les 100 €/t de matière sèche ce qui correspond au prix de la pulpe surpressée", avise le conseiller.

La valorisation de la pomme de terre est facile en engraissement de jeunes bovins. L'association fonctionne très bien avec la pulpe surpressée. Avec l'ensilage de maïs, il faut vérifier que la ration totale ne dépasse pas les 40 % d'amidon. Une période de transition de trois semaines est à respecter pour que les animaux créent la flore intestinale adéquate. Une régularité de l’approvisionnement en frais doit donc être assurée. On peut augmenter de 3 à 5 kg par animal et par semaine la quantité distribuée.

Pour les vaches allaitantes, la pomme de terre, qui est très riche, se consomme avec modération. Au stade lactation, elle est intéressante pour aider à garder en état les vaches qui ont tendance à maigrir.

La pomme de terre contient 70 % d’amidon, "c’est de la dynamite". Il faut surveiller la rumination, les signes d'agitation et l'aspect des bouses. En ces de problème, les quantités distribuées de pommes de terre doivent être réduites et l'apport de paille dans la ration revu. Si cela ne suffit pas, il fait revoir la ration avec son conseiller.

 

Le verdissement et la quantité de germes sont à surveiller, mais ne posent pas de problème en petite quantité mélangée à l’ensemble de la ration.

Le risque d'étranglement est minimisé en plaçant les pommes de terre au pied des animaux. Une barre au garrot ou le blocage au cornadis est utile pour éviter que les animaux ne relèvent la tête en mangeant. Comme les bovins adorent les pommes de terre, ils se précipitent et trient pour les manger en premier au moment de la distribution. Si chacun a bien une place à l'auge, cela se passe mieux. Pour une sécurité maximum, il est préférable de distribuer cet aliment broyé.

 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">aude Gaec de Bergnes vaches aubrac </em>
Dans l’Aude, « notre parcellaire étagé et diversifié est résilient face au climat »

Dans les Pyrénées audoises, Daphné et Sylvain Mervoyer misent sur la diversité et la rotation des ressources naturelles pour…

<em class="placeholder">capteurs audit ambiance bâtiment limousine</em>
Bâtiment d’élevage bovin : des capteurs pour un diagnostic d’ambiance précis et objectif
Eilyps réalise des diagnostics d’ambiance en bâtiment d’élevage bovin avec un dispositif de capteurs qui mesurent les flux d’air…
<em class="placeholder">Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin</em>
Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin

Voici quelques outils et astuces croisés lors de la préparation de ce dossier. Certains représentent des investissements qui…

Jean-Noël Gémon et Fabien Milliéroux (dans l’élevage de ce dernier à Royan) adhèrent au dispositif Eleveur et Engagé.
Eleveur et engagé : une démarche toujours gagnante en Charente-Maritime

Le partenariat noué depuis près de trente ans par un groupe d’éleveurs de Charente-Maritime avec la grande distribution…

<em class="placeholder">350 000 veaux laitiers étant exportés chaque année, la marge de progression de ces filières est élevée.</em>
L’engraissement de veaux croisés prend corps

Face à la décapitalisation du cheptel bovin, les filières d’engraissement de veaux croisés se développent. Ces animaux…

<em class="placeholder">éleveurs conseiler haute-Marne vaches limousines</em>
Élevage bovin viande : « une étude stratégique a conforté notre choix de développer le troupeau de limousines »

En Haute-Marne, Sylvain et Sandrine Bougrel ont décidé d’arrêter l'atelier lait pour se concentrer, en temps et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande