Chaleur, sécheresse : l’année qui bat les records
L’été 2018 se classe au second rang des étés les plus chauds depuis 1959 annonçait Météo France en septembre. Début octobre, les données relatives au graphique ci-joint n’avaient pas été réactualisées. Quand cela aura été fait, 2018 se positionnera forcément plus en haut et plus à gauche sur ce graphique. Septembre 2018 a été historiquement sec et chaud sur l’essentiel du territoire français. Cette tendance s’est poursuivie au moins jusqu’à mi-octobre, date de l’écriture de ces lignes.
Cela a un impact catastrophique dans les exploitations, où la campagne d’affouragement a démarré en cours d’été et s’achèvera au plus tôt fin mars. En début d’automne, les stocks étaient largement entamés et les tarifs délirants annoncés pour de la simple paille — jusqu’à 140 € la tonne rendue cour de ferme — font qu’elle est désormais plus chère que le grain l’an dernier ! Comment ne pas s’interroger dans ce contexte sur la thématique moult fois abordée dans cette revue des litières 100 % paillées. Le recours à l’irrigation pour sécuriser les stocks fourragers dans les zones d’élevage doit lui aussi être posé. Dans bien des départements, il existe des étangs ou des possibilités de réaménager d’anciens étangs. Autant de réserves potentielles qui iraient d’ailleurs dans le sens de davantage de biodiversité en favorisant l’avifaune aquatique. Elles pourraient être utilisées pour stocker en hiver l’eau utilisée en été. Même si cette stratégie ne va pas dans le sens des grands gourous de l’environnement, il faudra forcément finir par l’aborder.