Bâtiment en élevage bovins viande : « nous avons construit un plafond en Douglas pour le confort thermique des veaux »
Le Gaec des ducs, en Saône-et-Loire, a aménagé un plafond en bois sur les parcs à veaux. Les veaux s’y sentent bien. Des trappes permettent de pailler et de distribuer le foin et le concentré depuis cet étage.
Le Gaec des ducs, en Saône-et-Loire, a aménagé un plafond en bois sur les parcs à veaux. Les veaux s’y sentent bien. Des trappes permettent de pailler et de distribuer le foin et le concentré depuis cet étage.






À Verosvres, en Saône-et-Loire, Anthony Ruet et Émeline Dufour logent une cinquantaine de leurs 140 charolaises dans un bâtiment avec pente avant et aire raclée et box à veaux à l’arrière. « Les veaux qui y étaient logés étaient toujours moins jolis que ceux des autres bâtiments », expliquent les éleveurs. « On a testé beaucoup de choses pour arranger cela, soupçonné la présence de coccidies notamment, mais rien n’y faisait vraiment grand-chose. » Anthony Ruet et Émeline Dufour ont aussi demandé au GDS de Saône-et-Loire de réaliser un diagnostic d’ambiance. Verdict : il manquait des entrées d'air, et l'air entrant tombait directement dans les cases à veaux. « Derrière le bâtiment, il passe un chemin un peu creux, et cela provoquait probablement ce mouvement d’air. Bref, il ne faisait pas bien chaud pour les veaux », constate Anthony Ruet.

Le bardage du fond du bâtiment a été décloué et écarté pour augmenter les surfaces ventilantes, et deux translucides perforés par travée ont été mis en place quand auparavant il n’y en avait qu’un classique (non perforé). « On a refait un test au fumigène, et l’air s’évacue plus vite qu’avant. »
Un paillage facile depuis le plancher
Pour améliorer le confort thermique des veaux, qui arrivent dans ce bâtiment à l’âge de 1 à 10 jours (selon la place disponible dans le bâtiment où se passent les vêlages), la technicienne du GDS leur a suggéré d’installer un plancher au-dessus des parcs. Les éleveurs ont décidé de faire eux-mêmes un aménagement durable. « Rien de bien sorcier. Nous avons acheté des pins Douglas, fait venir une scie mobile et nous avons découpé les planches », explique l’éleveur. Les plans ont ensuite été validés avec un ancien charpentier. Pour améliorer la luminosité sous le plancher, ont été ménagées une trappe en translucide par travée, et des veilleuses ont été posées.
Les éleveurs stockent une ou deux bottes de foin et de paille sur ce palier et les passent par les trappes. Avec la pente du bâtiment et les barrières, la pailleuse ne permet pas de facilement couvrir les parcs à veaux. Désormais, il est facile d’offrir aux veaux une bonne couche de paille. Un big bag contenant le concentré pour les veaux et un système de gouttières coupées en deux permettent aussi de remplir les auges depuis le plancher sans avoir de seaux à porter.
Les veaux ont tout de suite adopté cet espace, composé de deux cases de 25 veaux dans lesquelles ils entrent et sortent comme ils veulent. « Dès le premier jour, il y avait 80 % de veaux couchés dans leurs parcs. On se sent bien nous-mêmes dans les box à veaux. » En fin du premier hiver avec cet aménagement, les éleveurs estiment que les veaux ont mieux poussé que les années précédentes.
Côté éco
4 000 euros environ de matériel
2 à 3 jours pour scier les planches
1 semaine à deux pour installer le plancher