Aurillac fête la race emblématique du Cantal
Après vingt ans d’absence, le concours National Salers a fait son retour pour sa 145 ° édition dans le chef-lieu du Cantal. Les élevages du Puy de Dôme s’y sont particulièrement distingués.
Après vingt ans d’absence, le concours National Salers a fait son retour pour sa 145 ° édition dans le chef-lieu du Cantal. Les élevages du Puy de Dôme s’y sont particulièrement distingués.
Organisé cette année dans le cadre du Salon de l’habitat, de l’automobile et des loisirs d’Aurillac, le 145° concours Salers a permis d’élargir son audience à un public de citadins qui même dans le chef-lieu du Cantal sont parfois bien peu au fait du fonctionnement des élevages allaitants. Quelques 420 animaux issus de 71 élevages représentant 9 départements étaient en lice. Côté palmarès, à signaler la belle prestation des élevages du Puy de Dôme et en particulier du Gaec du Buisson de Chastreix qui, outre le prix d’honneur, remporte également le prix de championnat mâle et le rappel de championnat femelle adulte.
Les juges ont rappelé au moment de leurs commentaires les différents points forts de la race qu’ils ont souhaité mettre en avant et en particulier les qualités de bassin et d’aplombs. « Dans les sections de taureaux, j’ai retenu des animaux complets avec de bonnes profondeurs et une très bonne locomotion. » soulignait Denis Missiel éleveur sur la planèze cantalienne et juge des différentes sections de mâles adultes. Et de souligner la satisfaction et même l’émotion qu’il avait eu à juger des animaux correctement préparés malgré le contexte éprouvant actuellement traversé par bien des élevages du Massif Central, sècheresse et canicule oblige. Et de saluer également tout le travail et la passion des éleveurs exposants qui ont amené le nombre habituel d’animaux malgré le contexte compliqué du moment.
« Ce n’est plus simplement une sècheresse, c’est une calamité. » ajoutait Frédéric Canal, éleveur en Corrèze et en charge du jugement des sections de jeunes femelles. Les conséquences de cet été désastreux étaient sur toutes les lèvres : achat de fourrages, troupeaux redescendus des estives avant les dates habituelles faute d’herbe et d’eau dans la mesure où bien des sources ont tari en fin d’été, broutards sensiblement plus légers qu’en année fourragère « normale » … Dans ce contexte le commerce de la génétique Salers et plus particulièrement des lots de femelles d'élevage est forcément à la peine.
Quoi qu’il en soit, les organisateurs du concours ont tenu à rappeler l’importance de ce type de manifestation pour se « serrer les coudes. » « C’est aussi un moment de convivialité entre éleveurs. » expliquait Lionel Duffayet, président du Groupe Salers évolution. Et de remercier tous les éleveurs bénévoles qui ont donné de leur temps pour permettre l’organisation de cette manifestation.
Les principaux résultats
- Prix d’honneur : Gaec Brugière (Puy de Dôme)
- Super Bourret : Oasis à Michel Frullani (Cantal)
- Champion mâle adulte : Murphy en copropriété au Gaec Brugière et à Martine Faugère (Puy de Dôme)
- Championne femelle jeune : Nelly au Gaec d’Enroussou (Cantal)
- Championne femelle adulte : Hyacinthe au Gaec Yves Fourtet et Compagnie (Corrèze)
- Rappel de Championnat femelle adulte : Hirondelle au Gaec Brugière (Puy de Dôme)
- Prix du top Index mâle (Allier) : Lorenzo en Copropriété entre Maurice Moncelon (Allier) et l’UALC.
- Prix du top Index femelle jeune : Orphée à Gérard Genty (Cantal).
- Prix du top Index femelle adulte : Java au Gaec élevage Chassang (Cantal).
- Groupe de bourettes A : Philippe Jarrige (Cantal)
- Groupe de bourettes B : Gaec Van-Simmertier (Puy de Dôme)
- Groupe de doublonnes : Gaec Duval Père et Fils (Cantal)
- Groupe de vaches : Gaec Phialip (Cantal)