Désherbage du blé : « J'ai introduit des cultures de printemps et du triticale immature dans la rotation pour contenir le vulpin en Moselle »
Agriculteur à Antilly (Moselle), Marc Ledure recourt à différents leviers de lutte pour réduire la pression des vulpins dans ses blés : faux-semis, décalage des semis, rotation culturale, désherbage...
Agriculteur à Antilly (Moselle), Marc Ledure recourt à différents leviers de lutte pour réduire la pression des vulpins dans ses blés : faux-semis, décalage des semis, rotation culturale, désherbage...
« J’ai introduit la culture du tournesol dans ma rotation il y a six ans à cause du vulpin. Avec des semis le 15 avril, cette culture de printemps arrive en décalé par rapport aux levées de vulpin. J’ai augmenté ma surface de maïs il y a huit ans avec des semis à la mi-avril avec le même principe de lutte que le tournesol. Mais avec cette culture récoltée à l’automne, il y a parfois des difficultés à implanter une céréale derrière. Les orges de printemps permettent aussi d’allonger la rotation et de casser le cycle du vulpin, avec un semis le 15 février.
J’ai aussi ajouté le triticale à ma rotation culturale il y a quatre ans, pour alimenter une unité de méthanisation d’une exploitation agricole voisine. Le triticale est ensilé immature début juin avec le vulpin qui n’est pas épié à cette période. On évite ainsi l’égrenage au sol qui pourrait contaminer les cultures suivantes.
J’ai reculé mes dates de semis de blé après le 1er octobre au lieu de semis entre le 15 et 25 septembre auparavant. L’idéal est de semer le 15 octobre, à condition que la météo le permette. On a introduit les faux semis, mais il faut qu’il pleuve l’été pour que cela fonctionne.
Toutes ces pratiques ont un effet sur le moyen terme. Je parviens à contenir les vulpins, alors que des voisins arrivent dans l’impasse en ne mettant pas en place ces leviers de lutte. Cette année, j’ai encore deux parcelles avec un fort salissement, mais sur la majorité de mes blés, le vulpin n’a pas d’impact sur le rendement. »