Marchés mondiaux
Les chefs d'États ont entériné la régulation du G20
Marchés mondiaux
Les chefs d’Etats ont entériné le « paquet agricole » adopté dans le cadre du G20 agricole réuni les 3 et 4 novembre derniers à Cannes. Des engagements à mieux réguler les marchés financiers liés à l’agriculture ont été pris.
Le G20 agricole de juin 2011 avait fait des propositions. Elles ont été adoptées par le G20 global à Cannes.
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Miniagri.fr
Lors de la réunion de Cannes de 3 et 4 novembre 2011, les chefs d’État et de gouvernement ont repris à leur compte les conclusions du G20 agricole qui avaient été adoptées le 23 juin par les ministres de l’agriculture.
De fait, jamais une réunion au sommet n’aura eu autant d’importance pour le monde agricole. Au-delà de la crise de la zone euro marquée par les dettes souveraines, de la Grèce en particulier, le G20 s’est penché sur la manière de freiner la volatilité des prix agricoles et relancer les capacités de production à travers le monde. Mais ce sont en fait tous les dossiers financiers et économiques traités qui auront un impact sur l’agriculture mondiale.
La crise financière : la menace sur la zone euro et sur les paiements de certains de ses membres est aussi une menace pour les marchés agricoles.
Pour preuve, les deux tiers des exportations agricoles et alimentaires françaises se font en direction de l’UE, principalement payées en euro. Les entreprises exportatrices sur la zone euro affirment, en grande majorité, ne pas imaginer une disparition de la monnaie unique.
Autre conséquence, l’équilibre financier et budgétaire des pays de l’Europe conditionnera également la capacité budgétaire de l’Union. L’Europe est financée sur une fraction de TVA, des droits de douane et des revenus de chaque pays. Ses ressources dépendent donc de la croissance économique. Et des finances européennes.
45 engagements
La lutte contre la volatilité des prix agricoles fut un des principaux objectifs du G20 agricole qui vient d’être reconfirmé par les chefs d’Etat et de gouvernement. En juin, les ministres se mettaient d’accord sur une panoplie de 45 engagements. Un terrain préparé par une réunion de 120 délégations d’agriculteurs (le « G120 ») préparée par la FNSEA. Une politique de stocks alimentaires d’urgence était esquissée, des orientations pour relancer la production agricole étaient envisagées quoique non chiffrées, un acte de foi sur la recherche génomique était exprimé tandis que la limitation du droit de décréter des embargos sur les exportations était affirmée mais seulement sur les achats du Programme alimentaire mondial (PAM).
En revanche, des orientations plus ambitieuses étaient adoptées concernant la transparence des données sur l’agriculture, à laquelle s’étaient engagés aussi la Chine et l’Inde tandis qu’un processus de concertation sur les mesures d’urgence devait être mis en place au sein de la FAO en cas de problème agricole d’un des pays membres. Ces deux mesures ont déjà commencé à faire l’objet de réunions de travail. Le dossier était, en revanche, beaucoup moins avancé sur la régulation des marchés financiers des produits dérivés des matières premières. « Le G20 l’a fait progresser. En matière financière, le G20 » approuve le rapport de l’OICV (l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs) et les principes communs de régulation et de supervision des marchés dérivés de matières premières qui y figurent. « Ce rapport, selon une note du ministère de l’agriculture, souligne que « les régulateurs devraient avoir la possibilité de contraindre les opérateurs à modifier leurs positions, mais également le pouvoir de fixer, ex ante (par avance) des limites aux positions que peut détenir un même acteur, comme cela existe sur les produits agricoles aux États-Unis depuis 1936 ».
Parmi les autres instruments mis en avant dans le rapport figure la possibilité de mettre en place des instruments de type « coupe-circuit ». Ils existent déjà sur de nombreux marchés où les transactions sont suspendues lorsque les prix varient trop fortement sur une courte période.
Si les dirigeants des vingt plus grandes puissances de la planète ont ouvert ce type de porte, reste à savoir comment chaque pays choisira de réglementer ces marchés.
De fait, jamais une réunion au sommet n’aura eu autant d’importance pour le monde agricole. Au-delà de la crise de la zone euro marquée par les dettes souveraines, de la Grèce en particulier, le G20 s’est penché sur la manière de freiner la volatilité des prix agricoles et relancer les capacités de production à travers le monde. Mais ce sont en fait tous les dossiers financiers et économiques traités qui auront un impact sur l’agriculture mondiale.
La crise financière : la menace sur la zone euro et sur les paiements de certains de ses membres est aussi une menace pour les marchés agricoles.
Pour preuve, les deux tiers des exportations agricoles et alimentaires françaises se font en direction de l’UE, principalement payées en euro. Les entreprises exportatrices sur la zone euro affirment, en grande majorité, ne pas imaginer une disparition de la monnaie unique.
Autre conséquence, l’équilibre financier et budgétaire des pays de l’Europe conditionnera également la capacité budgétaire de l’Union. L’Europe est financée sur une fraction de TVA, des droits de douane et des revenus de chaque pays. Ses ressources dépendent donc de la croissance économique. Et des finances européennes.
45 engagements
La lutte contre la volatilité des prix agricoles fut un des principaux objectifs du G20 agricole qui vient d’être reconfirmé par les chefs d’Etat et de gouvernement. En juin, les ministres se mettaient d’accord sur une panoplie de 45 engagements. Un terrain préparé par une réunion de 120 délégations d’agriculteurs (le « G120 ») préparée par la FNSEA. Une politique de stocks alimentaires d’urgence était esquissée, des orientations pour relancer la production agricole étaient envisagées quoique non chiffrées, un acte de foi sur la recherche génomique était exprimé tandis que la limitation du droit de décréter des embargos sur les exportations était affirmée mais seulement sur les achats du Programme alimentaire mondial (PAM).
En revanche, des orientations plus ambitieuses étaient adoptées concernant la transparence des données sur l’agriculture, à laquelle s’étaient engagés aussi la Chine et l’Inde tandis qu’un processus de concertation sur les mesures d’urgence devait être mis en place au sein de la FAO en cas de problème agricole d’un des pays membres. Ces deux mesures ont déjà commencé à faire l’objet de réunions de travail. Le dossier était, en revanche, beaucoup moins avancé sur la régulation des marchés financiers des produits dérivés des matières premières. « Le G20 l’a fait progresser. En matière financière, le G20 » approuve le rapport de l’OICV (l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs) et les principes communs de régulation et de supervision des marchés dérivés de matières premières qui y figurent. « Ce rapport, selon une note du ministère de l’agriculture, souligne que « les régulateurs devraient avoir la possibilité de contraindre les opérateurs à modifier leurs positions, mais également le pouvoir de fixer, ex ante (par avance) des limites aux positions que peut détenir un même acteur, comme cela existe sur les produits agricoles aux États-Unis depuis 1936 ».
Parmi les autres instruments mis en avant dans le rapport figure la possibilité de mettre en place des instruments de type « coupe-circuit ». Ils existent déjà sur de nombreux marchés où les transactions sont suspendues lorsque les prix varient trop fortement sur une courte période.
Si les dirigeants des vingt plus grandes puissances de la planète ont ouvert ce type de porte, reste à savoir comment chaque pays choisira de réglementer ces marchés.