Fruits rouges
Les bons résultats des Fruits rouges des Monts du Velay
Regroupant des producteurs de Haute-Loire et d’Ardèche, le GIE Fruits rouges des Monts du Velay affiche de bons
résultats sur la saison 2021. Le marché très porteur des fruits rouges manque néanmoins de lisibilité à court terme, notamment en bio.
Regroupant des producteurs de Haute-Loire et d’Ardèche, le GIE Fruits rouges des Monts du Velay affiche de bons
résultats sur la saison 2021. Le marché très porteur des fruits rouges manque néanmoins de lisibilité à court terme, notamment en bio.
Après deux années perturbées dans leurs échanges en raison de la crise sanitaire, les producteurs adhérents au groupement d’intérêt économique (GIE) Fruits rouges des Monts du Velay ont pu se réunir le jeudi 21 avril à Chalencon en Ardèche. 44 producteurs altiligériens et ardéchois commercialisent leurs fruits via cette structure, dont le siège est basé à Saint-Jeures en Haute-Loire. Sur l’année 2021, le GIE affiche une activité plutôt satisfaisante, avec un volume global de production de fraises, framboises, groseilles, myrtilles, mûres et cassis de plus de 1 120 tonnes, des ventes de fruits stables (+1,6%) et un résultat d’exercice positif.
Les fruits rejoignent essentiellement la région Auvergne Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, puis le nord de la France. Tous fruits confondus, le prix moyen commercialisé par le GIE a nettement progressé ces dernières années. Il est passé de 6,09 €/kg en 2016 à 7,47 €/kg en 2021. « Nous sommes sur un marché très porteur. Il y a un engouement extraordinaire sur les baies et les fruits rouges ces dernières années. Même s’il y a des défis à relever, si nous maintenons notre qualité de production de fruits, nous arriverons à passer le cap de cette période difficile et à s’en sortir », indique le président du GIE, Éric Pauchon, producteur à Saint-Julien-Molhesabate.
Priorité au maintien de la production
En 2021, les fruits bio commercialisés par la structure ont représenté 6,6% du tonnage total et 9,7% de son chiffre d’affaires global. Des chiffres en nette progression qui devraient encore augmenter en 2022, mais le GIE reste prudent sur l’engagement de nouveaux producteurs en bio. Il constate un bouleversement des comportements des consommateurs sur les fruits rouges, particulièrement en bio. « Ce marché présentait un potentiel de vente très important, et depuis, les différents confinements ont modifié l’acte d’achat de ces consommateurs, en les détournant vers des achats plus locaux, plus proches de chez eux. » La prudence est de mise également face à l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat des ménages et l’explosion du coût des matières premières. « La priorité est de maintenir, voire développer la production», ajoute le président du GIE qui compte deux nouvelles adhésions en 2022. « Ces deux dernières années ont montré qu’il ne fallait pas céder au pessimisme et agir dans la continuité de ce qu’on a toujours fait, tout en restant prudent dans les décisions. »
Investissements et projets
La structure réfléchit à investir dans la création d’une chambre froide en atmosphère contrôlée et effectuera un premier essai, à petite échelle, cette année. Elle permettrait d’améliorer la conservation des fruits, notamment de groseilles, myrtilles et framboises, et d’apporter plus de souplesse pour les producteurs et les commerciaux. « Notre objectif premier est de garder une partie des fruits du week-end ou des jours fériés en atmosphère contrôlée pendant quelques jours, pour les commercialiser sur les jours de vente les plus favorables. »
Le projet de création d’un atelier de transformation des fruits de seconde catégorie était en réflexion également, mais finalement abandonné en raison du nombre de producteurs prêts à s’y engager et des enjeux qui en découlent. Cette réflexion aura permis tout de même de rapprocher les producteurs intéressés par la transformation autour de la création d’un atelier collectif ou de la possibilité de rejoindre un atelier en cours de construction au lycée agricole George Sand d’Yssingeaux.