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La Loire première terre d’émigration des Auvergnats

Finie l’image d’Épinal ou plutôt de comptoir, celle de la diaspora des Auvergnats de Paris : depuis la fin du XXe siècle, Rhône-Alpes compte plus d’Auvergnats que la région francilienne.

© P.O.
“L’Auvergnat de Paris, il est à craindre qu’il n’en existe plus d’autre ­bientôt, car l’Auvergnat d’Auvergne, l’Auvergnat authentique, est en voie de disparaître, par les ­progrès incessants de l’expatriation. De tous temps, les Auvergnats émigrèrent ; mais, autrefois, avec l’esprit de retour...” : ces lignes qu’on croirait empruntées à un texte de Ferrat sont celles de Jean Ajalbert, écrivain et critique d’art, parues dans le supplément littéraire du Figaro en 1890. Plus d’un siècle plus tard, si cette émigration vers l’eldorado francilien a effectivement fait son œuvre, creusant les populations cantaliennes et environnantes, depuis deux décennies, Paris et sa région ne constituent plus le pôle d’attraction premier des Auvergnats, comme le révèlent les statistiques de l’Insee Auvergne ­divulguées la semaine dernière. Des Auvergnats de naissance qui continuent à s’expatrier dans une ­proportion légèrement supérieure à la moyenne hexagonale.

Saint-Étienne, seconde capitale auvergnate

 

Ainsi, si 72 200 natifs d’Auvergne étaient encore recensés en 2008 comme habitant la région parisienne, soit 5,5 % des personnes nées en Auvergne (contre 7,7 %, 40 ans auparavant), la région Rhône-Alpes en dénombrait quelque 84 300. Et le département de la Loire est devenu le département français qui accueille le plus grand nombre d’Auvergnats de naissance (27 900), en majorité des Altiligériens qui, le plus souvent, élisent domicile à Saint-Étienne plutôt que dans l’ancienne capitale des Gaules, Lyon. Viennent ensuite le Rhône (24 700) et Paris (20 800), puis les régions limitrophes (Centre, Bourgogne, Limousin Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) avec, chacune, entre 20 000 et 27 000 habitants d’origine auvergnate. Le nombre de ces natifs d’Auvergne ne dépasse pas 9 000 dans les autres régions, hormis en Aquitaine où on en comptait 16 000 en 2008. Aussi, malgré les posters de salers ou d’aubracs encore affichés au comptoir de certains établissements du Paname gourmand, on estime aujourd’hui à seulement un millier le nombre d’Auvergnats dans les métiers de l’hôtellerie - restauration à Paris, soit deux fois moins qu’en 1990.

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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