L'apprentissage, une voie essentielle pour le renouvellement des générations
L’apprentissage est pour beaucoup la meilleure manière d’être formé au métier d’agriculteur. Frédéric Pélisse, président du Pôle Emploi Agricole (PEA) 43 et exploitant à St-Jean-de-Nay, témoigne des avantages de ce type de formation.
L’apprentissage est pour beaucoup la meilleure manière d’être formé au métier d’agriculteur. Frédéric Pélisse, président du Pôle Emploi Agricole (PEA) 43 et exploitant à St-Jean-de-Nay, témoigne des avantages de ce type de formation.

L’apprenti : le jeune le mieux formé
Plongé dans le quotidien d’un professionnel et participant aux tâches de ce dernier, l’apprenti est sans doute le jeune le mieux formé pour son futur métier. En accompagnant son maitre d’apprentissage sur la ferme, il peut tout apprendre de l’exercice d’agriculteur : traire, conduire les machines, connaitre le calendrier annuel, s’adapter à la météo...
« Avec de la motivation, on peut apprendre une bonne partie du métier en une année de formation », pense Frédéric Pélisse.
Une occasion d’apprendre et de tisser des liens essentiels pour l’avenir
La Haute-Loire est un beau terrain de jeu pour les jeunes désireux de se professionnaliser dans l’agriculture, avec une large surface agricole (près de 50 % du département). « Il y a beaucoup d’élevage. C’est une bonne manière de commencer une formation en apprentissage », juge le président du PEA 43.
Mais l’apprentissage lui permet aussi de nouer un lien bénéfique avec l’agriculteur à ses côtés :
« Mon premier apprenti, qui était en Bac Pro, est ensuite devenu mon employé », glisse M. Pélisse.
« Mon but est de les orienter vers ce qu’ils veulent faire, et qu’ils prennent de l’expérience ». Pour lui, l’apprentissage doit laisser une large place à la communication entre le professionnel et le futur professionnel : « Il faut beaucoup discuter avec l’apprenti, lui expliquer nos méthodes de travail, savoir pourquoi il voit le métier d’une autre manière que la nôtre... ». De plus, le travail de terrain n’est pas la seule chose à faire découvrir aux jeunes : plusieurs agriculteurs possèdent des responsabilités conjointement à leur exploitation (Chambre d’agriculture, syndicats...). C’est justement le cas de Frédéric Pélisse, à la tête du Pôle Emploi Agricole 43 : « Mon ancien apprenti a pris des responsabilités après s’être installé ». La phrase veut dire beaucoup : cette ancienne graine d’agriculteur a réussi !
Les apprentis ne sont jamais livrés à eux-mêmes
Les jeunes en quête d’un maitre d’apprentissage trouveront de l’aide dans leurs recherches auprès de Marie Bouteyre Tronchon, chargée de recrutement à l’ADGEA 43. Celle-ci recense les offres et les demandes d’apprentissage et s’occupe des mises en relation entre jeunes et professionnels. « Marie les accompagne pour trouver les offres, puis revient vers eux deux ans après », précise Frédéric Pélisse, le but étant de vérifier leur situation, pour savoir vers où les guider ensuite. Le PEA 43 gère quant à lui les fiches de paie, les documents d’évaluation des risques et tout ce qui concerne les veilles sociales (en cas d’erreurs dans les contrats...). « On essaie d’accompagner ces jeunes après leur apprentissage afin de leur proposer un emploi, selon la manière dont ils se sentent dans le milieu», affirme notre interlocuteur. Pour cela, une véritable « boite à outils», comprenant le service de remplacement, les groupements d’employeurs, et d’autres structures qui embauchent, existe et offre des opportunités aux jeunes adultes fraichement formés. Mais l’apprentissage peut aussi tracer directement le chemin du futur professionnel : « La formation peut être une question de transmission d’exploitation», selon Frédéric Pélisse.
Autrement dit, le maitre d’apprentissage peut voir en son apprenti son successeur à la tête de sa ferme.