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Une année stable pour la Fourme d'Ambert malgré un contexte difficile

Le syndicat de la Fourme d'Ambert et du bleu d'Auvergne a dressé le bilan d'une année marquée par les effets de l'inflation, et fait maintenant face à de nouvelles incertitudes à l'export, malgré tout la filière garde le cap et redouble d'efforts pour valoriser ses produits. 

fourme d'ambert

Le SIFAM, syndicat interprofessionnel de la Fourme d’Ambert et du Bleu d’Auvergne, a tenu la semaine dernière son assemblée générale, l'occasion de dresser le bilan de l’année 2024 pour la Fourme d’Ambert et de présenter les perspectives pour 2025. Pour Aurélien Vorger, le directeur du groupement d'employeurs des AOP Persillées, l'année écoulée marque une phase de stabilisation après les effets de l’inflation qui avaient été très marqués. Malgré une légère baisse des volumes de 1,8 %, la situation s’est apaisée.

Il existe toujours en revanche une problématique autour du prix consommateur. “On s’aperçoit que nous avons des marges de distributeurs qui ne sont pas les mêmes entre deux produits. Ces écarts de prix sont souvent en lien avec des politiques de distributeurs sur lesquelles nous n’avons pas notre mot à dire " regrette-t-il.

On travaille sur la qualité, sur l’image, on fait un maximum de choses pour rendre le produit le plus attractif possible. Mais, in fine, on a quelqu’un qui le vend et qui applique une marge dessus, ce qui peut poser des questions sur l’acte d’achat.

A lire aussi : Pourquoi les ventes de Fourme d'Ambert ont plongé de 4% ?

La Fourme face aux tensions internationales 

Les exportations, en particulier vers les États-Unis, représentent un enjeu économique majeur pour la filière, avec environ 700 tonnes expédiées chaque année, soit près de 10 % des ventes totales. Dans un contexte géopolitique tendu, Aurelien Vorger et le syndicat se montrent vigilants : “C’est l’avantage et l’inconvénient de faire de l’exportation, ce sont des marchés complémentaires mais qui sont importants pour nous. On ne sait pas encore à quel niveau les produits seront taxés. On sait seulement qu’ils ne sont pas partis sur des niveaux de surtaxe complètement prohibitifs à 200 ou 300 % qui nous empêcheraient totalement de vendre. Pour l’instant, on reste sur des dollars supplémentaires.” La question se pose alors sur le comportement du consommateur américain, à savoir s'il sera prêt ou non à payer plus cher pour continuer à acheter de la Fourme d’Ambert

Vers une évolution du cahier des charges de l'AOP 

Concernant les projets portés par le syndicat, une évolution du cahier des charges est à l’étude, avec pour principal objectif de l’adapter aux conditions climatiques et à la demande des consommateurs. “Pour l’instant nous sommes à l’étape de discussion avec la commission d’enquête qui réunit des producteurs d’autres appellations et qui viennent nous interroger sur notre projet de cahier des charges. Cette phase de discussion va durer toute l’année, ensuite normalement nous entrerons dans une phase de validation par l’institut national de l’origine et de la qualité (INAO) probablement courant de l’année 2026, avant de rentrer dans les procédures administratives. “

A lire aussi : AOP d'Auvergne : l'usage des robots bientôt encadré ?

Des actions pour renforcer l'attractivité de la Fourme d’Ambert 

Dans ce contexte de marché incertain, le SIFAM mise sur la promotion pour soutenir la visibilité et la consommation de la Fourme d’Ambert. En ce sens, des actions de promotion et de communication sont prévues tout au long de l’année. A l'échelle locale, des évènements comme les FOURM'idables pique-niques et les Fourmofolies seront à nouveau organisés cette année. Le syndicat entend également toucher un nouveau public, ainsi des actions de promotion sont notamment menées cette année sur les régions toulousaines et marseillaises où le produit est davantage méconnu. Enfin, la présence sur des festivals de musique comme Europavox et le World Festival d’Ambert doit ,elle, permettre de rencontrer et séduire un public plus jeune

E.M

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