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« Il y a de l’installation à faire en ovin »

Les adhérents de la coopérative Copagno ont tenu leur assemblée générale le 24 mai à Marmilhat. Prix, filières qualité, nombre d’éleveurs… Rétrospective de l’année 2017.

Paul Bony, Henri Tamain, Président et Directeur de Copagno, et Michèle Boudoin, Présidente de la FNO, croient en l’avenir de la filière ovine par les signes officiels de qualité.
Paul Bony, Henri Tamain, Président et Directeur de Copagno, et Michèle Boudoin, Présidente de la FNO, croient en l’avenir de la filière ovine par les signes officiels de qualité.
© K. Maruel

Copagno a donné son rendez-vous annuel à ses adhérents. L’assemblée générale de la coopérative s’est tenue à Marmilhat le 24 mai pour faire le bilan de l’année 2017. Après une première partie statutaire, Paul Bony, président de Copagno, et Henri Tamain, directeur, ont fait le point sur le marché ovin français en compagnie de Michèle Boudoin, présidente de la Fédération Nationale Ovine. L’assemblée s’est clôturée par une table ronde sur les signes officiels de qualité, avant de partager un moment convivial autour d’un buffet.

 

Baisse du nombre d’exploitations et de brebis en France

En France, 38 900 exploitations étaient conduites en élevage ovin en 2017. Comme dans toutes les productions, le renouvellement des générations pose problème avec la crise de la vocation. Dans le secteur laitier comme dans le secteur allaitant, plus d’un tiers des éleveurs ont de 40 à 49 ans. Et l’Auvergne n’est pas épargnée. Côté cheptel, la Région enregistre une baisse de 12% des saillies par rapport à 2012. Les abattages se sont quant à eux stabilisés, car cette baisse est un peu compensée par l’alourdissement des carcasses (poids moyen agneaux en hausse de 2%). L’Auvergne réalise 2% des abattages français d’ovins, alors qu’elle détient 7% du cheptel national.

« Nos adhérents, notre force »

Au niveau national, on note une baisse du nombre d’ovins de 7 à 8%. Le Puy-de-Dôme n’échappe pas à la tendance, avec – 2 798 animaux en 2017 par rapport à 2016. « On le subit tous, et c’est inquiétant », a d’ailleurs souligné Paul Bony, président de Copagno. Avant de rappeler que « nos adhérents, c’est notre force : ils réalisent 91% des apports de Copagno ». C’est le Puy-de-Dôme qui compte le plus d’adhérents avec 33%, suivi de près par la Haute-Loire (30%) et l’Allier (23%).

2 000 animaux commercialisés / semaine

« La force de Copagno, c’est 2 000 animaux commercialisés par semaine, de janvier à décembre. C’est une coopérative française qui réalise bien ses chiffres en filières qualité », a précisé Henri Tamain, directeur de Copagno. Au total, 93 424 agneaux ont été commercialisés par la coopérative en 2017, dont 60% en démarche qualité. La filière a d’ailleurs été récompensée au Concours Général Agricole à l’occasion du SIA : Bigard, Copagno et Feder ont remporté la médaille d’or pour les signes officiels de qualité Label Rouge Pays d’Oc et Tendre Agneau. Côté prix, la coopérative garantit à ses éleveurs une évolution plutôt stable depuis 2013, ce qui séduit tout de même de nouveaux éleveurs : 42 jeunes agriculteurs ont fait le choix de l’élevage ovin depuis 2010, pour un total de 15 531 brebis. « Il y a de l’installation à faire en ovin, j’en suis intimement persuadé », a confié le président.

Les signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO)

 

La viande « haut de gamme » entre peu en concurrence avec l’import, contrairement à l’agneau « standard » non démarqué. La distribution se fait principalement dans les rayons traditionnels des GMS (59%) et en boucherie. En RHD (Restauration Hors Domicile), la viande ovine sous SIQO est encore très limitée, avec seulement 2% des débouchés. De nouvelles opportunités pointent toutefois à l’horizon avec le Projet de Loi Alimentation issu des EGA, notamment l’objectif de proposer, d’ici 2022, 50% de produits de qualité, dont 20% en bio, dans les repas de la restauration collective.

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