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Agence Bio, Ademe, OFB : des fonctionnaires réclament leur maintien dans une tribune

Quatre réseaux de fonctionnaires et trois organisations syndicales signent une tribune afin de défendre l’Ademe, l’OFB et l’Agence Bio, trois agences publiques qui sont sur la sellette.

Deux agents de l'OFB sur le terrain
L'Ademe, l'Agence BIO et l'OFB, dont on voit ici deux agents sur le terrain, sont sur la sellette.
© Philippe Massit/OFB

Intitulée « Pour accompagner nos agriculteurs face aux crises environnementales, protégeons l’Ademe, l’OFB et l’Agence Bio », la tribune est signée par quatre réseaux de fonctionnaires et trois syndicats (Le Lierre, Le sens du service public, Une Fonction publique pour la transition écologique, Collectif Nos Services Publics, CFDT Fonction Publique, FSU et UNSA Fonction Publique) alors que les responsables de ces trois agences publiques viennent d’être auditionnés à l’Assemblée nationale.

Lire aussi : Un agent de l’OFB compare des agriculteurs à des dealers, FNSEA et JA demandent un Varenne des normes et des contrôles

Trois agences menacées

Les signataires affirment que « ces trois structures sont ciblées de façon très marquée par une partie de la classe politique » et ajoutent que cette dernière « invoquant notamment le contexte budgétaire, demande la diminution des prérogatives de ces opérateurs et, pour l’Agence Bio, sa disparition, matérialisée par un vote au Sénat ». Ils ajoutent que ces propositions « menacent la dynamique fragile de transition agroécologique et l’accompagnement de nos agriculteurs face aux défis environnementaux, sans répondre pour autant aux enjeux budgétaires et d’efficience de l’action publique ».

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Des structures « utiles à la transition agroécologique »

« Dans un contexte troublé pour la transition agroécologique (restrictions budgétaires, normes agro-environnementales contestées, difficultés économiques des exploitations freinant leurs investissements verts…), protéger les acteurs et agents publics qui accompagnent le monde agricole face à l’urgence environnementale doit être une priorité absolue pour pérenniser les dynamiques balbutiantes de transition » estiment les signataires.

Protéger les acteurs et agents publics qui accompagnent le monde agricole face à l’urgence environnementale doit être une priorité absolue

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Les signataires craignent « une dégradation du service rendu aux agriculteurs en pleine crise »

Selon eux si ces trois agences disparaissent ou sont affaiblies, « cela ne se soldera ni par une augmentation de l’efficience de l’action publique ni par de réelles économies budgétaires de court terme, ni par des gains à long terme ». Les signataires craignent même « une dégradation du service rendu à nos agriculteurs en pleine crise ».

 

Ademe : « une expertise cruciale »

Les signataires affirment que l’hypothèse d’une disparition de l’Agence BIO fait « craindre un éloignement et une standardisation de l’accompagnement de l’Etat au secteur, alors que la filière bio est en cours de rémission d’une crise très violente ». Ils ajoutent : « L’affaiblissement de l’Ademe menace d'entraîner une perte de compétences unique de l’État sur les enjeux environnementaux, dont ceux de transition agroécologique : agrivoltaïsme, valorisation des haies, diagnostics climatiques de fermes ... Veut-on vraiment priver le monde agricole, percuté par les crises environnementales, de l’expertise cruciale de cette agence ? ».

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L’OFB est déjà issue de la fusion de deux opérateurs

Pour ce qui est de l’OFB, les signataires font remarquer que l’organisme est déjà issu de la fusion de deux opérateurs et estiment que l’affaiblir « mettrait en péril l’exercice de ses missions, dont la préservation de la qualité de l’eau et des écosystèmes essentielle à une agriculture saine, à notre sécurité alimentaire, à notre santé, et surtout à celle des agriculteurs très exposés aux pollutions en milieu rural »

Ils concluent : « Dans un triple contexte de crise environnementale, agricole et budgétaire, nous exprimons et apportons tout notre soutien à nos collègues et au travail fait par ces trois acteurs reconnus pour l’impact et l’efficience de leurs actions, au contact quotidien du monde agricole et essentiels pour la transition agroécologique, notre sécurité alimentaire et notre santé collective ».

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Les agents de l’OFB cibles de menaces violentes

Dans un article du Monde publié le 29 janvier intitulé « Les ambitions de la Coordination rurale, dans l’ombre de l’extrême droite », nos confrères rapportent des propos de Christian Convers, le secrétaire général de la Coordination rurale au sujet des actions à mener contre les agents de l’OFB suite à la comparaison des agriculteurs à des dealers par un agent de l’organisme. 

Ce dernier appelle à « brûler les voitures de l’OFB qui entrent dans une exploitation ». Pour lui répondre, la ministre de l’Agriculture a posté sur son compte X : « Ces propos sont inacceptables. Je suis en total soutien aux agents de l’Etat. Les propos outranciers d’individus isolés, de part et d’autre, doivent cesser ».

A relire : Contrôles de l’OFB : les agriculteurs ne veulent pas être « traités comme des bandits »

Les agents de l'OFB en grève le 31 janvier

Les organisations syndicales de l’OFB appellent à la grève ce vendredi 31 janvier alors que le mouvement social continue autour du « mot d’ordre » lancé par l’intersyndicale, le 17 janvier, de ne plus réaliser aucune mission de police ni contrôle.

A relire : Désarmer la police de l’environnement dans les fermes ? Pourquoi l’OFB dit non !

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