Aller au contenu principal

Adventices vivaces : « J’adopte une stratégie d’épuisement avec la luzerne et une rotation diversifiée »

Jean-Luc et Marie-Hélène Ortégat sont exploitants en bio à La Neuville-sur-Oudeuil dans l’Oise. Ils présentent leur stratégie pour lutter contre les adventices vivaces en système biologique.

Jean-Luc et Marie-Hélène Ortegat devant leur déchaumeur à ailettes.
Jean-Luc et Marie-Hélène Ortegat devant leur déchaumeur à ailettes.
© M-.P. Crosnier

« Après notre conversion à l’agriculture biologique il y a 22 ans, les vivaces sont apparues progressivement : le rumex au bout de deux ou trois ans, puis les chardons cinq-six ans après. Les laiterons se sont développés lorsque nous avons cultivé des légumes (pommes de terre et carottes). L’arrêt de ces productions a stoppé leur propagation. La plus grosse problématique reste le chardon. Notre levier le plus efficace pour le contenir est l’implantation d’une luzerne pendant trois ans. Nous la semons dans l’orge au printemps. Bien implantée, elle nettoie le chardon et nous sommes tranquilles quelques années. Nous varions également les dates de semis avec des cultures diversifiées. En général, nous alternons deux cultures de printemps avec deux cultures d’hiver.

Nous retardons nos labours pour les cultures de printemps (du 15 janvier à fin mars). Puis nous réalisons un faux semis avec la herse rotative avant les lentilles. Celui-ci est complété avant maïs, courge et tournesol, par deux faux semis au vibroculteur si la météo le permet. Pour les cultures d’hiver, nous adoptons aussi cette stratégie d’épuisement de la vivace avec deux à trois déchaumages d’été, dont deux avec des pattes d’oie qui travaillent sur toute la surface. Enfin, nous utilisons aussi une écimeuse au stade boutons floraux des chardons, dès que leur hauteur dépasse celle des cultures. Cela fonctionne bien dans le lin, l’orge, les lentilles et le petit épeautre. Grâce à tous ces leviers, le chardon ne progresse pas dans nos terres. Nous notons même une certaine régression, sans toutefois l’éliminer. »

EARL de la forêt (agriculture biologique) : 165 ha, dont 25 cultivés pour un voisin éleveur. 30 ha de petit épeautre et 20 de grand épeautre, 10 de grand épeautre/lentillon, 25 de luzerne, 20 de prairie permanente, 12 de maïs grain, 10 de lentille cameline, 6,5 de lin dont 1,5 d’oléagineux, 10 d’orge de printemps, 4 de courge, 4 de pois protéagineux, 2 de tournesol.

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Moisson de blé tendre dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir (Marchezais).</em>
Moisson 2025 : des blés tendres avec de bons rendements et un taux de protéines dans la norme

La récolte 2025 du blé tendre se termine. Les volumes collectés remontent fortement par rapport à 2024 sans pour autant…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Moisson 2025 : ne pas manquer les opportunités de vendre ses céréales
La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…
<em class="placeholder">Pulvérisateur sur parcelle nue avant la levée de la culture</em>
Colza : comment réduire la pression des graminées adventices ?
Lors d’un webinaire organisé par Terres Inovia sur la gestion des graminées (vulpin et ray-grass) en colza, les experts de l’…
<em class="placeholder">Sébastien Bodineau et Arnaud Blanchard, céréaliers en Eure-et-Loir</em>
« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »

Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures